Pour Adriana Karembeu, qui fête ce vendredi 17 septembre ses 50 ans, les premières années de sa vie ne sont pas synonymes de joie et félicité enfantine. L’ancienne mannequin s’est ouvert à plusieurs reprises de la maltraitance qu’elle avait pu subir de la part de son père.
Elle est encore douloureuse, même si la blessure est ancienne. Adriana Karembeu a beau avoir 50 ans ce vendredi 17 septembre, elle continue à porter en elle des traumatismes qui remontent à son enfance. Principalement autour de la relation avec son père, un homme froid, distant, qu’elle a longtemps redouté. En 2019, dans l’émission « Ça ne sortira pas d’ici« , elle confiait ainsi que son père n’était pas seulement froid avec elle, mais qu’il la frappait. « Ce ne sont pas des fessées, ce sont des gifles. Quand un père fait mal psychologiquement et physiquement à sa fille, ça marque », dévoilait-elle, émue.
Il y a les gifles, et aussi la tension qui les accompagnent : l’enfant n’est jamais tranquille quand son père est à la maison. Elle racontait également comment elle vivait dans l’angoisse de l’heure fatidique de « 15h45« , heure à laquelle l’ingénieur tchèque rentre du travail, et heure à laquelle la vie d’Adriana « s’arrêtait« . « Je m’asseyais à mon bureau et je faisais semblant de faire mes études jusqu’à l’heure du coucher pour ne pas déranger. Pour être invisible« , se souvenait-elle.
À 20 ans, il lui dit « Je ne t’aimais pas »
Dans les colonnes Télé Loisirs, Adriana Karembeu allait encore plus loin dans son analyse : « Quand j’étais enfant, je me suis sentie non seulement pas désirée, mais détestée. Peut-être que ça joué dans mon inconscient, ça a peut-être une influence« . Mais l’ancienne mannequin ne veut plus être poursuivie par ces vieux démons de l’enfance, et tente d’aller de l’avant, la manière des solutions pour elle : « C’est de ne pas trop y penser, de marcher en avant et de se dire : ‘C’est du passé' ». Mais c’est évidemment plus facile à dire qu’à faire. » Car parfois, sans crier gare, la douleur remonte à la surface. « C’est comme une cicatrice. Parfois, elle peut saigner.« , explique Adriana Karembeu.
Car la relation avec ce père « toxique« , qui lui répétait qu’elle était « une bonne à rien » ne s’est pas améliorée avec le temps : « Quand j’avais 20 ans, il m’a dit ‘Je ne t’aimais pas‘« , indique-t-elle. Trop c’est trop, elle cesse tout contact. Et chacune de ses tentatives pour tenter de créer une relation plus saine s’est soldée par un échec, comme lors de son mariage avec Aram Ohanian en 2014. Comme elle s’en ouvrait à Gala : « Oui, j’ai invité mon père et il n’est pas là. Mes conflits avec lui, c’est une valise que je porterai toute ma vie. » Depuis, elle a même arrêté de chercher une explication à l’attitude maltraitante de son père. « Je ne sais pas ce qu’il m’a fait payer, jusqu’à aujourd’hui. (…) Ça sert à rien de chercher [à comprendre]. J’ai cherché longtemps et je n’ai pas trouvé et maintenant ce n’est pas grave. Je ne regarde pas en arrière« , soupirait-elle sur le plateau de son complice Michel Cymes.
« J’avais peur d’être une mauvaise mère comme il avait été un mauvais père »
Elle porte ces cicatrices jusque dans son approche même de la maternité : « En fait, j’avais peur d’être une mauvaise mère comme mon père avait été un mauvais père, lui qui n’avait aucun instinct paternel. Et si j’avais hérité de lui ? Si je n’avais pas, moi non plus, le moindre instinct parental ? J’ai été traumatisée par mon enfance. Lorsque j’ai accouché, je me suis dit : ‘Quel gâchis ! J’aurais pu avoir trois ou quatre enfants…‘ », regrettait-elle dans les colonnes de Paris Match, en janvier 2019.
Car après être devenue mère, le comportement paternel n’a toujours pas de sens pour elle : « Quand on a un enfant, je me mets dans la position de mon père. Je me dis alors : ‘Mais comment a-t-il pu ?’. C’est encore plus incompréhensible. C’est encore plus douloureux« , déclarait-elle dans Télé Loisirs. Et pourtant, elle ne s’opposerait pas à ce que son père rencontre sa petite fille : « Mais s’il a envie de la voir, je ne vais pas lui interdire. Sauf qu’il n’a pas envie ! Sinon, il serait déjà là.« , glissait-elle. À l’époque de l’émission « Ça ne sortira pas d’ici« , la rencontre ne s’était pas faite : mais le père d’Adriana Karembeu avait osé écrire à sa fille : « Il l’a vue dans la presse. Il m’a envoyé une photo de lui quand il était petit et il m’a dit « Regarde, elle me ressemble« .
Crédits photos : Philippe Doignon / Denis Guignebourg / Bestimage
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