Le Parisien a pu consulter les rapports d’analyses psychiatriques de Cédric Jubillar. Mardi 26 avril 2022, le quotidien dévoile de nombreux détails, comme par exemple le seul moment au cours d’une audition où le suspect a versé quelques larmes.
- Delphine Jubillar
Arrogant, violent, rustre… Les qualificatifs pour définir Cédric Jubillar sont loin d’être positifs depuis le début de cette affaire. Lorsque Delphine Jubillar disparaît dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, il est rapidement considéré comme un suspect. Écroué le 18 juin de l’année d’après pour « homicide sur conjoint », l’artisan a été placé en cellule à l’isolement. Les deux juges d’instruction en charge de l’affaire ont ordonné que des expertises psychiatriques soient réalisées, afin de mieux cerner la personnalité et le fonctionnement du peintre-plaquiste. Ajoutés au gigantesque dossier le 4 avril 2022, ces nouveaux éléments ont été dévoilés par nos confrères du Parisien, mardi 26 avril 2022. Au cours de l’une de ses auditions, Cédric Jubillar a pleuré. Une scène qui a surpris le médecin.
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« Une émotion qui est apparue très sincère »
Le suspect principal a été vu par un psychiatre le 1er juillet et le 6 octobre 2021. Face à son interlocuteur, il s’est livré sur sa vie, ses projets, son couple, mais aussi son enfance. L’habitant de Cagnac-les-Mines a connu un début de vie difficile. Né d’une mère adolescente et d’un père absent, il a vécu dans des familles d’accueil et des foyers, avant de rejoindre sa maman quelques années plus tard. Au cours de ces différents déplacements, il se souvient d’un homme qui l’a particulièrement marqué. Comme le révèle Le Parisien, Claude était son grand-père. Plus exactement, l’ex-mari de sa grand-mère maternelle. Il vivra quelques temps à ses côtés et en gardera des souvenirs tendres. Il se remémore « un papy gâteau » et raconte au psychiatre que lorsqu’il était à ses côtés, tout était permis. « J’étais le prince… Il me laissait tout faire, c’était pas bien« , explique-t-il. Le vieil homme, originaire de Castelnaudary, décède en février 2020, soit quelques mois seulement avant la fin du mariage de Cédric Jubillar et la disparition de sa femme. Si ces deux évènements ne l’émeuvent pas, du moins pas de façon manifeste, l’évocation du décès de cette figure paternelle le fait pleurer. « C’est le seul moment où lors de nos deux entretiens, il est apparu beaucoup moins défensif, submergé par la tristesse et une émotion qui est apparue très sincère« , écrit l’expert. Pour l’heure, Cédric Jubillar reste présumé innocent jusqu’à preuve du contraire par les autorités compétentes.
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