Entre la guerre en Ukraine et sa campagne électorale, Emmanuel Macron réaménage lui-même son agenda pour pouvoir être partout. Cela ne manque pas de perdre les membres de son équipe, qui se sont livrés sans filtre au Parisien, lors d’un récent QG.

Un esprit libre. Alors qu’il jongle entre la gestion de la guerre en Ukraine et sa candidature à l’élection présidentielle, dans moins d’un mois, Emmanuel Macron continue de faire comme bon lui semble. Le Parisien a assisté à une réunion à son QG de campagne où l’équipe du président-candidat s’est lâché à son sujet. « Le chef sort ce dont il a envie, quand il en a envie », livre un membre de son staff au journal, ce samedi 12 mars. En exemple, la récente proposition d’Emmanuel Macron sur les retraites, déboussolant son propre camp.

Ce lundi 7 mars, le candidat tenait sa première réunion de campagne, à Poissy, dans les Yvelines, et a proposé de reporter l’âge de la retraite à 65 ans s’il venait à être réélu, à la grande surprise de son équipe. « C’est Macron ! », excuse un membre de celle-ci au QG. « On fonctionne en option et en tiroir, pour être prêts si on nous dit : “Après demain on a un créneau de trois heures, qu’est-ce que vous proposez ?” », explique un autre au Parisien.

Une fin de mandat agitée

Les plus anciens coéquipiers d’Emmanuel Macron le savent : c’est la manière de faire de l’ancien banquier. « Ce n’est pas parce qu’il y a une note sur son bureau qu’il va la suivre », analyse un conseiller de l’exécutif, ajoutant : « Il ne s’enfermera dans aucun système, aucune contrainte ». En première ligne, face à cette personnalité vive, ses ministres. « Jean-Michel Blanquer a découvert en direct les propositions du candidat Macron sur les maths et il n’avait pas l’air ravi », a rapporté un participant de la réunion publique de Poissy au Parisien.

Entre cette première réunion de campagne puis le sommet européen à Versailles au sujet de la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron enchaîne les rendez-vous importants. Sans parler de ses entretiens téléphoniques avec, d’un côté, le président russe Vladimir Poutine, puis de l’autre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le chef de l’État connaît une fin de mandat bien agitée.

Article écrit avec la collaboration de 6Medias.

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

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