Christophe Girard a été exclu du groupe Paris en commun ce jeudi 28 janvier. L’ancien adjoint à la Culture de la mairie de Paris a vivement réagi.
A propos de
Christophe Girard
Un nouveau coup dur pour l’ancien adjoint d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris. Par une décision prise à l’issue d’une réunion de l’ensemble des élus socialistes parisiens, Christophe Girard a été écarté du groupe Paris en commun ce jeudi 28 janvier, comme l’indique Le Parisien. Ce dernier n’a pas tardé à sortir du silence : “On vit dans une ère du soupçon, de la dénonciation. À côté de la justice d’Etat, il en existe une autre, celle des réseaux sociaux, de la rue”, a-t-il regretté, comme l’a relaté Le Monde. Avant de marteler : “Je m’étonne que le Parti socialiste s’assoie sur le droit. Comme si c’était un délit de déjeuner ou dîner avec quelqu’un.” L’élu du 18e arrondissement se montre catégorique : “la politique doit respecter la justice”. “Ce n’est pas du tir aux pigeons”, a-t-il ajouté.
Suite aux attaques d’élus écologistes, en raison de ses liens avec l’écrivain Gabriel Matzneff – accusé de pédophilie -, Christophe Girard avait démissionné en juillet 2020 de ses fonctions. Ensuite, l’ouverture d’une enquête par le parquet de Paris sur des accusations de viol le visant, avait forcé l’ex-adjoint à la Culture à se mettre en retrait de la vie politique, en août 2020. L’enquête avait été classée sans suite en novembre 2020, en raison de la prescription des faits. Après avoir déserté l’hémicycle pendant six mois, Christophe Girard avait fait son retour au conseil d’arrondissement du 18e le mercredi 20 janvier dernier. Comme l’indique le Huffington Post, Rémi Féraud, le président des socialistes parisiens et des élus de Paris en commun au Conseil, a justifié son exclusion : “Il y avait un constat assez unanime au sein des élus du groupe que son retour, aujourd’hui, dans le groupe au Conseil de Paris n’était politiquement pas possible dans le contexte actuel de débat sur les violences sexuelles.” Toujours d’après le site d’actualité, Christophe Girard a accepté de se “plier” à leur “demande de mise en retrait”. Néanmoins, il leur a rappelé avoir “fait l’objet d’une enquête approfondie qui a scruté (sa) vie personnelle et professionnelle sur plus de 30 ans et que ça n’a débouché sur aucune mise en examen”.
Christophe Girard veut tout de même siéger
Christophe Girard ne compte pas s’effacer de la vie politique pour autant. D’après Le Monde, le co-fondateur du magazine Têtu, en 1995, tient à revenir au conseil de Paris. “C’est mon devoir d’élu”, a-t-il affirmé. Mais aussi son “plaisir”, comme il le précisait au Parisien le 20 janvier. L’homme politique de 64 ans siègera alors parmi les non-inscrits le 4 février prochain au Conseil de Paris. Interrogée par Le Monde, ce jeudi 28 janvier, Fatoumata Koné, la présidente du groupe écologiste, espère que “d’ici au conseil, les socialistes feront en sorte que Christophe Girard ne siège pas dans notre majorité, afin que le conseil ne soit pas focalisé sur son retour”.
Article écrit avec la collaboration de l’agence 6Medias
Crédits photos : Denis Guignebourg / Bestimage
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