Ex-star du porno, devenue animatrice d’abord sur RMC, puis sur Sud-Radio, Brigitte Lahaie apparait à nouveau dans Disparition inquiétante, sur France 2, ce mercredi 24 mai. Si elle avoue volontiers avoir été libre, audacieuse, voire kamikaze, il est un tabou qu’elle n’a jamais franchi et qu’elle regrette sans doute, même à 66 ans.
Quand on demande à Brigitte Lahaie – qui est à l’affiche d’un épisode de Disparition inquiétante diffusé sur France 2 ce mercredi 24 mai -, ce qui a pu pousser une jeunette de 21 ans, fille d’un employé de banque et d’une mère comptable, élevée dans un contexte plutôt bourgeois avec des règles strictes, à se lancer dans le cinéma X, elle répond : « Il faut être un peu kamikaze ». D’autant qu’elle a abordé le cinéma porno alors qu’elle n’avait connu que deux hommes dans sa vie. « J’étais vendeuse de chaussures, je rêvais de devenir mannequin, et un jour je suis tombée sur une annonce qui cherchait des femmes à forte poitrine. Je me suis dit : « Bon, ben c’est pour moi ! » Voilà de quelle façon elle résume une existence hors-norme, hors cadre.
De ses débuts dans les années 70, Brigitte Lahaie raconte : « Je n’étais qu’une petite provinciale issue d’un milieu petit bourgeois judéo-chrétien. J’ai vécu une forme de libération, l’époque était joyeuse, les tournages festifs. Tout était scénarisé, teinté d’humour, sans comparaison avec les pratiques extrêmes et déshumanisées que révèle aujourd’hui Internet. » Dans les dîners en ville, l’atmosphère se glace quand elle annonce le métier qu’elle exerce. Une forme de provocation qui s’accorde bien avec son tempérament audacieux.
Étonnamment, il y en a un qui la comprend. Qui la soutient même. Son père. Lui dont Brigitte Lahaie gardait le souvenir d’un être froid, sévère, qui, quand elle était enfant, lui interdisait même de lire des bandes dessinées se révélera un allié. Le jour où elle lui annonce qu’elle se lance dans la pornographie, il lui aurait répondu : « Tu gagnes ta vie avec ton capital, tu as raison ». Et, jusqu’à sa mort, il ne cessera de se rapprocher de cette fille pour laquelle, en réalité, il avait toujours eu beaucoup de tendresse.
Mais, dans la famille, celle qui domine et dominera jusqu’au bout, c’est sa mère, Jacqueline Vanmeerhaeghe. Brigitte, qui était paradoxalement une enfant timide et exhibitionniste, débarquait parfois à l’école avec une perruque. Sa mère lui disait alors : « Tu feras ce que tu veux de ta vie, mais il ne faut pas que ça se sache ». Sa mère était elle-même l’enfant illégitime d’un notable. Depuis, le secret était devenu une affaire de famille, pire, une façon de survivre.
« Ma mère ne m’a jamais rien reproché, mais… »
Jamais Brigitte Lahaie n’osera briser ce pacte tacite entre elles. Le métier qu’elle exerce est tabou. Et le restera. Même si cette mère la sexualisait en lui faisant porter des tenues un peu osées à l’adolescence, il ne faut pas que cela soit dit. Comme si verbaliser rendait les choses obscènes tout à coup. Brigitte respectera cela : « Ma mère ne m’a jamais rien reproché, mais nous n’avons jamais pu en parler. Quand je passais à la télé, elle me faisait des commentaires sur ma coiffure ou ma tenue, jamais sur le fond. Je n’ai jamais abordé la question pour ne pas la mettre mal à l’aise. »
La mère de Brigitte est morte à 82 ans, en 2010. Après avoir traversé bien des épreuves : le décès de sa propre mère alors qu’elle n’avait que 9 ans, la perte d’un fils, de son mari… Elle avait été victime d’un AVC en 2007. A partir de là, la communication entre mère et fille s’était faite autrement que par les mots, la parole. Mais Brigitte garde en elle cette certitude : « Maman a toujours été fière de moi, même si elle ne me le disait pas ».
Crédits photos : CEDRIC PERRIN / BESTIMAGE
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Brigitte Lahaie
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