Dans son livre Souvenirs, souvenirs, Catherine Nay se souvient de l’une de ses entrevues avec Bernadette Chirac. En 1995, la Première dame se souvenait exactement d’une phrase que lui avait prononcé sa belle-mère, des années auparavant.

Il y a des paroles qui n’ont jamais quittées l’esprit de Bernadette Chirac. Longtemps meurtrie par les infidélités assumées de Jacques Chirac, mise de côté par son époux et blessée dans son amour propre, l’ancienne Première dame a appris à vivre avec. Avec sa force de caractère et son humour noir, elle a résisté à la tempête et n’a jamais quitté son mari. Mais dans sa peine, elle n’a pas reçu le soutien qu’elle attendait. Esseulée par Jacques Chirac, elle l’a aussi par leur fille Claude et par sa belle-mère. D’ailleurs, Bernadette a été traumatisée par l’une des phrases prononcée par Marie-Louise Chirac, comme le raconte la journaliste Catherine Nay dans son ouvrage, Souvenirs, souvenirs.

Dans ce livre, elle raconte une rencontre avec Bernadette Chirac, en 1995. A l’époque nouvellement entrée au Palais de l’Elysée, elle n’avait pas aimé que la journaliste compare son mari à l’acteur Cary Grant. « Ah ! Vous parlez comme ma belle-mère, lui répondait-elle alors. Elle me disait : ‘Avec le physique qu’il a, Jacques pouvait avoir toutes les femmes qu’il voulait’. » Une phrase dure à accepter pour Bernadette Chirac, qui savait pourtant pertinemment que la mère de Jacques n’avait pas vraiment tort. Séducteur invétéré, coureur de jupons et infidèle revendiqué, l’ancien président de la République a en effet multiplié les conquêtes toute sa vie. Minée par le tempérament batifoleur de son mari, Bernadette Chirac n’a pas eu d’autres choix que d’encaisser le coup. Et même si elle a tenté à plusieurs reprises de l’éloigner de ses maîtresses, c’est résignée qu’elle assistait aux tromperies de son mari.

Pourtant, sa belle-mère lui a aussi été d’une grande aide, notamment lors de la genèse de leur histoire d’amour. « C’est effectivement elle que Bernadette, alors encore jeune fille, va trouver parce que l’étudiant de Sciences Po dont elle est tombée amoureuse, est parti pour les Etats-Unis et veut se fiancer avec une jeune Américaine… », expliquait Erwan L’Eléouet, l’auteur de Bernadette Chirac, les secrets d’une conquête, au Figaro. A l’époque, les deux femmes se sont même « liguées » et ont fait front « pour faire revenir Jacques Chirac » en France. Des années plus tard, c’est encore une fois la mère de Jacques qui vole au secours de sa belle-fille. « C’est encore Marie-Louise Chirac qui, face aux entorses conjugales de son fils,conseille à Bernadette de serrer les dentset lui rappelle, si besoin : ‘On ne divorce pas chez les Chirac’' », rapportait l’auteur. Là encore, c’est une phrase que Bernadette Chirac n’oubliera jamais.

Crédits photos : Bestimage

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