Ce samedi 23 juillet, les députés du parti d’Édouard Philippe, censés soutenir la majorité, ont voté un amendement contre l’avis du gouvernement, suscitant de vives critiques chez les députés Renaissance, dirigés par Aurore Bergé. Un soutien du maire du Havre a alors dénoncé auprès du Parisien, des coups « dans le dos » de la part de la présidente du groupe.
C’est le genre de scénario que les députés de Renaissance redoutaient… N’ayant obtenu qu’une majorité relative aux législatives, les soutiens d’Emmanuel Macron, dirigés par Aurore Bergé, pâtissent de leur infériorité numérique par rapport aux autres partis au sein de l’hémicycle, qui n’hésitent pas à allier leurs forces. Ce samedi 23 juillet, les députés du centre se sont trouvés impuissants face aux LR, au RN et à la gauche, qui ont voté ensemble un amendement permettant aux départements qui versent le RSA de se voir allouer la somme de 120 millions d’euros. Les 13 députés d’Horizons, le parti d’Édouard Philippe, se sont ralliés à leurs opposants pour ce vote, tournant le dos à la majorité, médusée. « On en a assez que tout se passe dans notre dos, a fustigé un cadre philippiste auprès du Parisien ce lundi 25 juillet. Bergé est méprisante. Il y a un climat de suspicion qui règne et on découvre au dernier moment les deals qui sont faits avec LR. On doit être respectés.«
Bien évidemment, ce retournement de veste de la part des Philippistes n’a pas plu à Aurore Bergé : « Essayer de voter à la hussarde des crédits aux collectivités ne me paraît pas approprié », a grincé la présidente des députés Renaissance avant la suspension de séance, comme l’ont rapporté nos confrères. De son côté, Bruno Le Maire, actuel ministre de l’Économie, s’est dit « stupéfait de voir des parlementaires qui n’ont que le mot ‘rétablissement des finances publiques’ à la bouche, engager de telles dépenses publiques ». Encore sous le coup de cette défaite, de nombreux députés Renaissance n’en revenaient toujours pas dimanche matin de ce « mauvais coup » des Philippistes. « Ce n’est pas normal, ils se moquent de nous ! » a condamné un Marcheur. « On a voulu envoyer un signal : on doit travailler avec les collectivités« , a justifié Laurent Marcangeli, président du groupe Horizons.
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Édouard Philippe et Bruno Le Maire « en compétition » en vue des sénatoriales
Le quotidien a par ailleurs expliqué que cette situation montre bien les tensions sous-jacentes qui s’accentuent entre les soutiens de Bruno Le Maire et d’Édouard Philippe, « deux grands fauves de la macronie qui ambitionnent de jouer leurs cartes dans les années à venir« . « Le Maire, il fallait qu’il arrête. Pas uniquement qu’il arrête de traiter LR en oubliant de consulter Horizons. Mais sa leçon sur l’équilibre des finances publiques, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Ça fait deux ans que Bruno dépense sans compter. Il doit se préoccuper sérieusement des finances publiques et éviter de donner des leçons », a cinglé un proche du maire du Havre. « Ils nous font un coup dans le dos, parce qu’ils sont en compétition avec Bruno Le Maire ! » s’est énervé un parlementaire renaissance, en faisant référence aux élections sénatoriales de 2023.
Crédits photos : Christophe Clovis / Bestimage
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