La princesse Anne du Royaume-Uni est la seule fille de la reine Elizabeth II et du duc d’Édimbourg. Née après le prince Charles, elle a d’abord été troisième dans l’ordre de succession au trône.  L’ancienne cavalière de haut-niveau et soutien infaillible du clan Windsor occupe aujourd’hui le seizième rang dans l’ordre de succession au trône.

Retour sur la vie d’un pilier de la famille royale, très respectée des Britanniques.

Une enfance aux côtés de son aîné, le prince Charles 

La princesse Anne Elizabeth Alice Louise est née le 15 août 1950 à Clarence House, deux ans après son frère aîné, le prince Charles. Son grand-père George VI, était alors roi, tandis que sa mère, princesse royale, multipliait les engagements de représentation aux quatre coins de la planète avec son époux, le prince Philip.

Âgée de trois ans seulement lors du couronnement d’Elizabeth II, la princesse royale n’y assiste pas et vit pendant quelques années à l’abri des regards. Elle a une éducation similaire à son aîné et est élevée par l’ancienne gouvernante du future héritier du trône. Catherine Peebles est en charge de son éducation à Buckingham Palace jusqu’à ses 13 ans, lorsqu’elle part en pension à Benenden School, dans le Kent. 

Une tentative d’enlèvement en 1974

Le 20 mars 1974, la princesse Anne sort d’un gala de charité à Londres, en compagnie de son époux Mark Philipps. Sur le chemin du retour, dans une Rolls Royce, elle est accompagnée par son garde du corps et de sa dame de compagnie. 

Sur The Mall, la grande avenue londonienne menant au palais de Buckingham, une voiture barre la route, pour enlever la princesse royale. Le conducteur sort du véhicule armé, et tire sur James Beaton, l’officier de sécurité de la jeune femme. La ravisseur s’appelle Ian Ball et se présente face à la princesse Anne, en lui demandant de sortir du véhicule. Son but : demander une rançon de deux millions de livres sterling à la famille royale. 

Face à la fermeté de la jeune femme qui refuse de sortir de la voiture, il échoue. Un officier de police présent sur les lieux au moment des faits réagit rapidement. Alors que les renforts arrivent, un passant intervient et frappe l’auteur de la tentative d’enlèvement.

Interpellé, il est ensuite jugé et condamné à la perpétuité pour tentative d’homicide, avant d’être placé en hôpital psychiatrique. 

Une championne d’équitation

Dès son adolescence, la princesse Anne se passionne pour l’équitation, suivant les pas de sa mère, la reine Elizabeth. Elle en fait rapidement sa principale occupation. En 1971, elle gagne son premier titre européen lors du Concours complet d’équitation. Elle se consacre à ce sport pendant plusieurs années, auprès de l’équipe nationale du Royaume-Uni. 

En 1976, la princesse Anne devient le premier membre de la famille royale britannique à participer aux Jeux Olympiques. Aux JO de Montréal, elle chute avec son cheval Goodwill, mais parvient tout de même à finir la course, sous les yeux de sa mère, présente en tant que cheffe du Commonwealth. 

En 1976, la princesse Anne devient le premier membre de la famille royale britannique à participer aux Jeux Olympiques.

Cette compétition signe la fin de sa carrière professionnelle dans l’équitation. À partir de ce moment, la princesse Anne se consacre à ses engagements royaux et à sa famille. Elle garde tout de même des rôles représentatifs dans le milieu équestre de haut-niveau. De 1986 à 1994, elle succède à son père, le prince Philip, en tant que présidente de la Fédération équestre internationale.

Un engagement infaillible pour la couronne

Princesse royale depuis sa naissance, Anne du Royaume-Uni a tenu des engagements officiels dès sa jeunesse. En 1969, elle réalise son premier voyage officiel en Autriche, avec la reine Elizabeth et le duc d’Edimbourg. À vingt ans, elle accompagne cette fois-ci pour la première fois ses parents à l’autre bout du globe, en Australie, lors du traditionnel tour royal auprès des pays membres de Commonwealth.

Elle est marraine de plus de 300 associations et organisations et présidente de plusieurs organismes officiels. La princesse royale est particulièrement engagée pour l’éducation, le sport et l’aide aux pays en développement.

Depuis les années 70, la princesse Anne soutient Save the Children, une association qui défend les droits des enfants dans le monde. Elle a effectué des voyages dans plusieurs pays (Bangladesh, Sierra Leone, Mozambique, Afrique du Sud, Ethiopie, Bosnie-Herzégovine) pour visiter les projets en cours. Elle a également présidé les BAFTA de 1973 à 2001. 

En 2017, avec 540 apparitions officielles, elle s’est illustrée comme la membre de la famille royale ayant eu le plus d’engagements au cours de l’année, dépassant même sa mère. En l’espace de quelques mois, l’ancienne cavalière a représenté la couronne en Jamaïque, en Australie, en Nouvelle-Zélande, ainsi que dans plusieurs pays européens.

En 2019, la princesse Anne a maintenu sa première place avec 506 engagements officiels. Cette même année, les médias britanniques affirmaient que l’unique fille de la monarque britannique avait accompli 20.000 engagements royaux en 50 ans. 

En accord avec le tradition, Anne du Royaume-Uni accomplit son rôle avec droiture. En 2002, une affaire judiciaire est toutefois légèrement venue entraver sa popularité. La princesse Anne, alors âgée de 52 ans, a dû payer une amende pour excès de vitesse. 

La septuagénaire devrait garder un rôle privilégié au sein de la famille royale dans les prochaines années et pourrait s’avérer être un soutien de taille pour son frère, le prince Charles, lorsqu’il montera sur le trône. 

La princesse Anne et Timothy Laurence 

Au début des années 1970, la princesse Anne a une brève liaison avec Andrew Parker Bowles, qui deviendra l’époux de Camilla Parker Bowles, l’actuelle épouse du prince Charles. Le quatuor amoureux entre la princesse Anne, le prince Charles et les futurs époux Parler Bowles a même fait l’objet d’un épisode de la saison 3 de The Crown.

Deux ans plus tôt, la princesse Anne rencontrait pour la première fois Mark Phillips, cavalier et officier dans l’armée britannique. Ils se marient en 1973 à l’abbaye de Westminster. Ensemble, le couple a deux enfants : Peter Phillips, né en 1977, et Zara Phillips, née en 1981, depuis devenue Zara Tindall, championne d’équitation. Ses deux enfants n’obtiennent pas le titre de prince et de princesse, puisqu’il ne peut être transmis que par les héritiers masculins. 

À la fin des années 1980, le couple n’apparaît plus ensemble. La princesse Anne et Mark Phillips, séparés depuis 1989, divorcent en avril 1992, après les révélations de tabloïds britanniques. Les médias affirment que Mark Phillips a eu une fille illégitime en 1985, avec une enseignante néo-zélandaise. Les tests ADN confirment l’information. 

En 1989, la fille de la reine entame une histoire avec Timothy Laurence, officier de la marine britannique et alors écuyer de la reine depuis 1986. L’affaire est révélée par The Sun, qui dévoile les échanges épistolaires du couple naissant. Ils s’unissent en décembre 1992, près du château de Balmoral, en Écosse, selon le rite presbytérien écossais. 

En tant que second époux d’une princesse royale, Timothy Laurence ne reçoit pas de titre, mais est anobli par Elizabeth II après leur mariage. Il devient alors Sir Timothy Laurence. Le couple n’a pas eu d’enfant, mais a toujours partagé deux passions : l’équitation et le service de la Nation. L’époux de la princesse Anne, à la retraite depuis 2010, a travaillé pendant plusieurs années au ministère de la Défense.

Désormais, ils vivent entre Londres et Gatcombe Park, dans le Gloucestershire, où Anne du Royaume-Uni s’était déjà établie dans les années 1970, après son premier mariage.

La princesse Anne a cinq petits-enfants. Son fils Mark a eu deux enfants, Savannah, née en 2010, et Isla, née en 2012. De son union avec le rugbyman anglais Mike Tindall, sa fille Zara a trois enfants : Mia (2014), Lena (2018) et Lucas (2021).

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