Amel Bent se dévoile sous un nouveau jour en jouant le rôle de la mezzo-soprano Malika Bellaribi, dans "Les Sandales Blanches", diffusé le 25 janvier à 21h05 sur France 2. Un exercice difficile pour la chanteuse qui n’avait jamais joué la comédie. Elle nous confie ses appréhensions, ses forces, sa vie de maman…
Il y a beaucoup de différences entre vous Malika Bellaribi, qu’est-ce qui vous rapproche ?
Amel Bent : J’ai cette résilience. Je ne lâche rien, je suis un pitbull ! Déjà toute petite, j’avais cette espèce de flamme à l’intérieur. Je regardais ma mère, mes petits frères et sœurs, ma grand-mère… Je sentais au fond de mon âme que je serais celle qui changerait la vie de ma famille. Je ne savais pas comment, je ne savais pas que cela passerait par la musique, mais je savais que je recevrais une aide du ciel. Je vous promets que parfois, on me prenait pour une folle (rires)!
« Je me préfère à 35 ans qu’à 20 ans »
Malika Bellaribi s’est construite « contre » la volonté de sa mère. Quels rapports entretenez-vous avec la vôtre ?
Amel Bent : Ma grande différence avec son histoire, c’est la façon dont ma mère m’a soutenue dans mon parcours. Je ne sais pas comment Malika a fait pour se construire, je suis très admirative. En ce qui me concerne, une grande partie de ma force vient de maman. Elle a fait des choses qui m’ont montré que je ne serais jamais seule. Je savais que si je me prenais un mur, elle me relèverait. Dans les premiers castings, lorsque j’avais 15 ans, qu’on me disait que j’étais trop grosse ou trop différente, cela m’a démontée… Heureusement, j’avais ma mère qui me disait des mots d’amour qui ne m’ont jamais quittée.
Malika Bellaribi, la diva des quartiers : "Je n'ai jamais pensé que j'allais réussir"
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La célébrité, que vous avez connue très jeune, ne vous a-t-elle jamais fait perdre pied ?
Amel Bent : On me dit souvent que j’ai la tête sur les épaules, je n’ai jamais perdu mes valeurs ! J’ai énormément d’admiration pour mes aînés, même pour ceux qui n’ont qu’un an de plus que moi. Je considère qu’ils ont déjà un an d’expérience de vie de plus! J’ai eu une éducation un peu « à la dure », mais pour moi, c’est la belle éducation, celle que l’on ne peut pas balayer avec un chèque ou la célébrité.
« La maternité a tout changé pour moi »
On vous sent très tournée vers les autres. Vous autorisez-vous à craquer, à vous plaindre, à vivre des moments de spleen ?
Amel Bent : Je suis hypersensible, cela m’aide en tant que chanteuse. J’ai un gros bagage, mais il y a des choses que je ne raconterai jamais au monde car cela implique ma famille. J’essaie de garder tous mes moments de « drama queen » et d’artiste torturée, lorsque je suis seule, afin de protéger mon mari, mes enfants, mes proches et les autres en général. Quand je suis isolée, je me laisse alors le droit d’écouter Aznavour, de ruminer, de pleurer… Sinon, je m’interdis totalement de déverser mon mal-être à mes proches. Lorsque je suis au contact des autres, j’essaie de leur donner du positif. Je m’autorise tout de même à me confier lorsque j’en ressens le besoin. J’ai une sœur et une mère qui sont très à l’écoute, et mon mari est aussi mon confident.
Qu’est-ce qui a changé depuis que vous êtes devenue maman ?
Amel Bent : La maternité a tout changé pour moi. Devenir mère m’a obligée à régler tous les problèmes que je pouvais avoir par rapport à la célébrité, pour qu’elles aient une enfance heureuse. Aujourd’hui, s’il y avait quelque chose que je n’avais pas réglé par rapport à la notoriété, quelque chose qui m’agressait, je leur enverrais un message négatif. Elles se diraient : « Notre mère est malheureuse ». Étant plus jeune, il m’arrivait de me sentir mal à l’aise au moment de prendre des photos avec des fans, si je n’aimais pas ma tête, par exemple. Désormais, quand je marche dans la rue avec mes deux filles et que l’on me demande des photos, je réponds toujours par l’affirmative, en souriant…
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Que diriez-vous si vos filles vous annonçaient qu’elles souhaitaient se lancer dans un métier artistique ?
Amel Bent : Cela m’est déjà arrivé avec ma petite sœur, qui, à 16 ans, m’a dit: « Je veux être artiste ». Je lui ai donc posé des questions pour connaître ses réelles motivations. Je lui ai demandé si elle avait déjà chanté devant du monde, si elle avait envie d’apprendre un instrument, s’il lui arrivait d’écrire des textes… Elle me disait « Non ». Alors, je lui ai dit que pour l’instant, elle n’était pas prête. L’anonymat est un gros sacrifice. A partir du moment où l’on a montré sa tête à la télé, on ne peut plus revenir en arrière. Je ne voulais pas qu’elle le fasse pour les mauvaises raisons.
« J’aimerais être vieille et avoir des rides »
Ne vous en a-t-elle pas voulu ?
Amel Bent : Au début, si, énormément. Mais après, elle a commencé à apprendre la guitare… Aujourd’hui, elle écrit des textes pour Patrick Bruel et elle commence à sortir ses propres titres! Je lui ai dit : « Désormais, tu es une artiste et je te soutiens ». Je ferais pareil pour mes filles. Si elles veulent juste devenir des stars, je ne le souhaiterais pas… Pour elles, le métier de chanteuse est un métier comme un autre, je fais bien attention à le leur dire, je ne leur mets pas de paillettes dans les yeux.
Vous « avancez le cœur léger »… Mais quelles sont vos angoisses, vos craintes ?
Amel Bent : Je suis trop lucide sur le temps qui passe, cela m’angoisse depuis toujours. Je crois que c’est la raison pour laquelle je me suis immédiatement sentie connectée avec Charles Aznavour. Je pleurais déjà sur « Hier encore » quand j’avais 9 ans (rires).
« Je me voyais un peu comme Dalida ou Mike Brant »
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Est-ce dû à la peur de vieillir ?
Amel Bent : Je n’ai pas peur de vieillir, je me préfère à 35 ans qu’à 20 ans. J’aimerais bien être vieille, avoir des rides, vivre très longtemps… Pourtant, avant, je me voyais un peu comme Dalida ou Mike Brant, je voulais partir lorsque je serais au top et mourir sur scène. La maternité a changé ma vision des choses. Aujourd’hui, je voudrais être arrière-grand-mère, profiter des gens que j’aime le plus longtemps possible!
Ne manquez pas Les Sandales Blanches, diffusé le 25 janvier à 21h05 sur France 2
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