31 ans après sa mort, Alain Chabat est toujours très affecté par la disparition de Bruno Carette. Il ne s’est d’ailleurs toujours pas pardonné son attitude quelques semaines avant son décès.
C’est un drame dont il ne s’est jamais vraiment remis. Le 8 décembre 1989, Bruno Carette est décédé à l’âge de 33 ans. Membre emblématiques des Nuls, il avait fait les beaux jours de Canal + aux côtés de ses acolytes Alain Chabat, Chantal Lauby et Dominique Farrugia. Une belle aventure qui s’est terminée de façon précoce, en raison d’une terrible maladie. Lors de l’été 1989, le natif d’Alger avait contracté un étrange virus au cours d’un voyage en Egypte. Pensant d’abord à une grippe, il était parti se reposer chez sa mère, à Cagnes-sur-Mer, avant d’être hospitalisé à la Pitié-Salpétrière, le 31 octobre. Après deux mois de traitements infructueux, il s’était éteint en raison d’une leucoencéphalopathie multifocale progressive, une infection rendue possible par le sida. Les véritables causes de sa mort avaient alors été occultées, en raison du tabou que représentait à l’époque cette maladie. « A sa mort, on était tellement terrassé que l’on s’est arrêté », a confié Alain Chabat dans les colonnes du magazine GQ, encore très affecté par sa disparition.
Alain Chabat est encore terrassé par la mort de Bruno Carette
A l’époque, la troupe des Nuls s ‘était pourtant rapidement remise en selle. Un retour précipité dont le héros du film Didier s’explique aujourd’hui : « Alain de Greef a insisté pour que l’on s’y remette. Il se foutait du projet, son seul souci, c’était clairement de nous sortir la tête de l’eau. Alors, nous y sommes retournés jusqu’en 92. » Mais s’il a tenté de noyer son chagrin en remontant sur scène, le père de Louise, Lucie et Max confesse ne s’être jamais vraiment remis de ce drame. Il faut dire qu’il était persuadé que son ami allait s’en remettre. Un manque de vigilance pour lequel il s’en veut encore terriblement : « La vérité, c’est que je n’étais pas du tout préparé à perdre un pote, je ne m’y attendais pas, j’étais certain que Bruno allait guérir, j’étais dans le déni. Et j’ai pris le bus dans la gueule. J’étais K.O. debout. J’ai mis beaucoup de temps à accepter sa mort. Je m’en suis voulu de n’avoir rien vu venir. » Désormais le mythique animateur de Burger Quiz n’espère qu’une seule chose : Que Bruno Carette est « bien là où il est ».
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