Au quatrième jour du procès de Nordahl Lelandais, les membres de la famille d’Arthur Noyer se sont présentés à la barre pour évoquer avec émotion leurs souvenirs personnels du défunt.

Des témoignages émouvants. Ce jeudi 6 mai, au quatrième jour du procès de Nordahl Lelandais, accusé du meurtre d’Arthur Noyer, les proches de la victime se sont succédé à barre de la cour d’assises de Chambéry (Savoie). Chacun leur tour, les parents, frère et grand-mère maternelle d’Arthur Noyer sont revenus, non sans émotion, sur la personnalité et leurs souvenirs du défunt caporal. « En 1990, j’ai rencontré Cécile, on s’est aimés, ma mesure était deux. En 1993, on a eu Arthur, ma mesure était trois. En 1995 est né notre deuxième fils, Quentin, ma mesure était quatre. En 2017, ma mesure est retombée à trois. Pas simple« , a résumé Didier Noyer, le père de la victime, rapportent nos confrères du Point.

Devant les juges, Cécile Noyer a raconté « l’enfer » dans lequel elle est plongée depuis la disparition de son fils. Cette infirmière de 53 ans est notamment revenue sur les huit mois qui se sont écoulés sans qu’elle sache ce qu’il était advenu d’Arthur Noyer, avant que Nordahl Lelandais ne finisse par avouer sa responsabilité : « Je me réveillais la nuit et je lui disais : “Faut que je dorme, Arthur, mais je laisse la lumière allumée, pour que tu me retrouves. » Elle se souvient également parfaitement de ce jour de décembre 2017 où les gendarmes lui ont indiqué que l’homme déjà soupçonné dans l’affaire de la petite Maëlys venait d’être mis en garde à vue pour la disparition de son enfant :  » Je suis rentrée à la maison, je n’avais pas ouvert la porte que Didier était derrière et la première chose que je lui ai dite c’est : ‘Arthur, on ne le reverra pas. », a-t-elle raconté au tribunal.

« À cause de toi Nordahl, je récupère mes parents à la petite cuillère »

Lors de leurs prises de parole successives, les membres de la famille d’Arthur Noyer n’ont pas hésité à interpeller directement Nordahl Lelandais, présent dans un box à quelques mètres d’eux. « Après avoir nié pendant de longs mois, vous dites que c’était un accident. Je pense que, quand on tue par accident, on a un minimum de culpabilité. […] Il va falloir commencer à prendre vos responsabilités et assumer vos actes« , lui a dit Cécile Noyer, rapporte Le Point. « À cause de toi Nordahl, je récupère mes parents à la petite cuillère, mes potes à la petite cuillère, mes grands-parents à la petite cuillère », lui a lancé également Quentin Noyer qui a décrit son frère aîné Arthur comme étant quelqu’un de « simple, joyeux, qui aimait faire la fête ».

Article écrit avec la collaboration de 6Médias.

Crédits photos : Pascal Fayolle / Bestimage

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