Mercredi 4 mai 2022, Maître Jean-Baptiste Alary, l’un des trois avocats de Cédric Jubillar, a accepté de se confier à Femme Actuelle. Il est revenu sur la théorie selon laquelle les lunettes de Delphine Jubillar se seraient cassées suite à un coup violent porté au visage.
- Delphine Jubillar
Les lunettes de Delphine Jubillar sont à nouveau au centre de l’enquête sur sa disparition. Mardi 26 avril 2022, Le Parisien a révélé les résultats d’expertises commandées par la justice. Selon ces dernières, « les examens et essais réalisés permettent de conclure que les dommages observés sur la paire de lunettes de Delphine Jubillar sont la conséquence d’efforts dynamiques […] Les efforts ont été appliqués de l’extérieur vers l’intérieur« . Devant la divulgation de ces informations, Maître Jean-Baptiste Alary, l’un des trois avocats de Cédric Jubillar, a accepté de se confier à Femme Actuelle, le 4 mai. Pour lui, la thèse du coup violent ayant entraîné la mort à la suite d’une dispute ne tient pas. Trop peu d’éléments viennent corroborer cette théorie et la brisure des lunettes pourrait très bien s’expliquer par d’autres phénomènes.
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« Il y aurait peut-être eu des traces de sang par terre »
Selon Maître Jean-Baptiste Alary, plusieurs paramètres viennent remettre en doute cette hypothèse. « Élaborer une théorie sur la base de ces conclusions d’expertise, c’est extrêmement hasardeux« , explique-t-il. « Les lunettes étaient déjà fragilisées. Elles pouvaient se casser sans intervention de violences« , affirme-t-il. Il rappelle également que ces dernières « ont été saisies lors de la troisième perquisition, qui a eu lieu le 24 décembre 2020« . « Des enfants vivent dans cette maison. Et si ces lunettes traînaient dans un coin, que les enfants se sont assis dessus, les ont fait tomber, ou que sais-je ? Ce n’est pas complètement aberrant de le penser« , affirme-t-il. L’idée que son client ait pu porter un coup au visage de sa femme lui parait peu concevable. « Si Cédric Jubillar avait porté un coup si violent qu’il en a tué sa femme et explosé ses lunettes, il y aurait peut-être eu des traces de sang par terre. Nous n’en avons pas relevé. Les lunettes ont été passées au Bluestar, il n’y a rien. Et surtout, Cédric Jubillar, a été examiné par un médecin légiste le 16 décembre 2020. Il n’a relevé absolument aucune trace sur son corps. Or, s’il y avait eu un acte de violence, il y aurait sans doute eu une petite trace au niveau du poing ou de la main« , conclut-il. Ces conclusions, rendues par la Direction générale de l’armement (DGA) du ministère des Armées aux juges d’instruction le 7 avril, ne constituent pas pour lui un élément à charge contre son client. Pour l’heure, Cédric Jubillar reste présumé innocent jusqu’à preuve du contraire par les autorités compétentes.
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