Lundi 30 mai 2022, Marco, l’ex-codétenu de Cédric Jubillar, s’est exprimé pour la première fois dans les médias. Au cours d’un entretien accordé au Parisien, il a évoqué « deux grands arbres » au pied desquels le mystère de la disparition de Delphine Jubillar pourrait trouver son dénouement.
- Delphine Jubillar
Le 17 décembre 2021, un an presque jour pour jour après la disparition de Delphine Jubillar, Le Parisien dévoile l’existence d’un certain « Marco ». L’homme, un malfrat corse connu des services de police, aurait fait des révélations sur l’affaire qui agite la France entière. Selon ses dires, il aurait été incarcéré dans la cellule mitoyenne à celle de Cédric Jubillar, à la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse. La-bas, les deux hommes ont échangé sur leurs parcours respectifs. Un Cédric Jubillar très bavard lui aurait fait des confidences sur le meurtre de sa femme et sur l’emplacement de son corps. Cinq mois après ces révélations, le 12 mai 2022, les deux hommes ont été confrontés l’un à l’autre devant les juges d’instruction, sans résultat probant. Lundi 30 mai 2022, Marco se livre pour la première fois dans les colonnes du Parisien.
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« Le corps est enterré pas loin d’un endroit qui a brûlé«
Désormais installé au Portugal, Marco veut rétablir sa vérité. L’homme à l’origine de nombreuses opérations de battues à Cagnac-les-Mines a des choses à dire. « C’est la première et la dernière fois que je parle de tout ça« , a-t-il annoncé en préambule de son entretien avec nos confrères. L’ancien détenu, condamné « dans une affaire de viol avec actes de torture et de barbarie« , mais aussi pour « subornations de témoins » et « menaces de crime sur des surveillants de prison« , réaffirme avoir échangé avec Cédric Jubillar en prison. Il raconte que parfois, autour de 4h du matin, le peintre-plaquiste se mettait à s’épancher sur sa vie et sur la disparition de sa femme. De fil en aiguille, la discussion devient plus concrète. « Il me demandait des détails sur l’enfouissement de cadavres… Il s’inquiétait de la possibilité qu’un corps enterré finisse par être découvert à cause des intempéries ou des animaux« , explique Marco. « C’est là qu’il me dit que le corps de sa femme est enterré pas loin d’un endroit qui a brûlé« , continue-t-il. L’artisan le met sur la piste de la ferme près de Drignac, qui sera par la suite fouillée plusieurs fois, en vain. « Il me parle aussi de deux grands arbres, sans donner plus d’explications« , ajoute-t-il. Après sa sortie de prison, le Corse va se rendre auprès d’une « personne qui travaille au service de renseignement pénitentiaire« , puis auprès des gendarmes. Il va alors leur livrer le récit de ses échanges avec le suspect, sans jamais être en mesure de localiser exactement ces fameux arbres qui renfermeraient peut-être la réponse à cette énigme. Pour l’heure, Cédric Jubillar reste présumé innocent jusqu’à preuve du contraire par les autorités compétentes.
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