Pour retrouver l’assassin de leur petit garçon Grégory, les époux Villemin misent sur des recherches ADN et l’élaboration d’un portrait-robot génétique. La cour d’appel de Lyon doit se prononcer mercredi 27 janvier 2021 au sujet de cette affaire comme le rapporte Le Parisien ce même jour.

  • Grégory Villemin

L’affaire du petit Grégory a été relancée début décembre, 36 ans après sa mort. Selon les informations du Parisien datées du mercredi 16 décembre 2020, plusieurs auditions de témoins de l’entourage familial et du voisinage du petit Grégory, ont en effet été menées sous la houlette du nouveau magistrat, Dominique Braul. Cette fois-ci, les enquêteurs peuvent compter sur une nouvelle expertise : la stylométrie, qui analyse non pas non pas les styles d’écritures (comme le fait la graphologie), mais les tournures de phrases, la syntaxe ou la ponctuation. Une technique innovante grâce à laquelle les experts ont pu comparer les écrits des protagonistes de cette affaire et voir s’ils concordaient avec les cinq lettres envoyées par le corbeau aux époux Villemin entre mars 1983 et juillet 1985. « Les résultats des comparaisons ont permis d’attribuer des courriers du mystérieux corbeau à une personne soumise à l’expertise », avait indiqué le journal. Ce rapport n’a toutefois pas encore été versé au dossier : “Comme c’est une technique très rarement utilisée, le juge a souhaité avoir des informations complémentaires sur la méthode employée », a fait savoir une source proche.

La cour d’appel doit se prononcer mercredi 27 janvier 2021

Mercredi 27 janvier 2021 est une journée spéciale pour Christine et Jean-Marie, les parents du petit Grégory Villemin tué le 16 octobre 1984 à l’âge de 4 ans : la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon doit en effet se prononcer sur leurs demandes dans le cadre de cette affaire. Comme le rapporte le Parisien dans son édition du mardi 26 janvier 2021, les époux Villemin ont en effet également sollicité mercredi 16 décembre 2020 par le biais de leur avocat, de nouvelles expertises ADN. » Il faut absolument tout tenter pour essayer de résoudre ce crime abominable : l’assassinat d’un enfant de 4 ans » , insiste Me François Saint-Pierre, l’un de leurs conseils. Jusqu’ici, les profils ADN inconnus prélevés sur les lettres du corbeau, l’embout de la seringue d’insuline qui aurait servi à endormir Grégory, et sur des vêtements, n’ont jamais matché avec le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG).

« Mais, pour une affaire de cette ampleur, le nombre de prélèvements est relativement faible », explique Me Marie-Christine Chastant-Morand avant recontextualiser : « Il n’y en a eu que 373 dont 244 n’ont servi qu’à éliminer d’éventuelles pollutions de scellés (des magistrats, des gendarmes, etc.). Au final, cela ne fait que 129 personnes, dont une centaine de la cellule familiale plus ou moins éloignée. Nous avons sollicité le prélèvement de 37 nouvelles personnes, principalement dans le milieu professionnel des protagonistes de l’époque ». Pour que les recherches soient le plus complètes possible, les Villemin ont également réclamé une « recherche en parentèle », afin de trouver des personnes susceptibles d’être de la même famille.

De nouvelles techniques utilisées dans l’affaire du petit Grégory

Pour mettre toutes les chances de leur côté, les parents de Grégory ont également sollicité le recours à la technique du portrait-robot génétique (qui permet de définir les traits morphologiques d’une personne à partir de son ADN), ainsi que des comparaisons concernant les papiers des lettres du corbeau. « Deux rapports ont fait état de défauts d’impression. Cela pourrait être intéressant de faire des comparaisons avec les cahiers retrouvés chez les uns et les autres », a constaté Me Chastant-Morand.


Source: Lire L’Article Complet