Trois semaines après avoir accusé le réalisateur Christophe Ruggia d’agression sexuelle, Adèle Haenel a été entendue par le parquet de Paris ce mardi après-midi.
Début novembre, l’actrice Adèle Haenel a provoqué un raz-de-marée dans le monde du cinéma français en accusant le réalisateur Christophe Ruggia « d’attouchements » et de « harcèlement sexuel » lors du tournage des Diables en 2002. Elle était alors adolescente et avait entre 12 et 15 ans. Deux jours après ces révélations, le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour « agressions sexuelles sur mineure de 15 ans » et « harcèlement sexuel ».
Alors qu’elle avait d’abord décidé de ne pas porter plainte, l’actrice de 30 ans a été entendue par les enquêteurs dans les locaux de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), à Nanterre mardi 26 novembre 2019. Selon Mediapart, elle a décidé de ne pas « se dérober » à l’action de la justice. Défendue par Me Anouck Michelin et Me Yann Le Bras, Adèle Haenel s’engagera « activement dans cette procédure, considérant qu’il est de sa responsabilité de justiciable comme de personnalité publique d’y prendre part, au regard de la gravité des faits dénoncés et des conséquences pour chacun ». Le parquet ayant ouvert une enquête, elle estime que si « la justice a fait un pas, j’en fais un ».
Samedi 23 novembre 2019, Adèle Haenel a manifesté aux côtés de 100 000 personnes à Paris. La marche contre la violence faite aux femmes, organisée par le collectif #NousToutes, était parsemée de messages de soutien à l’actrice. De nombreuses manifestantes ont été à sa rencontre.
Début novembre, Christophe Ruggia, qui a été radié par la Société des réalisateurs de films, avait nié toute agression envers Adèle Haenel, mais dit un peu plus tard avoir « commis l’erreur de jouer les pygmalions avec les malentendus et les entraves qu’une telle posture suscite ».
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