Lors de l’enquête de Médiapart sur les harcèlements sexuels dans le cinéma, l’actrice Adèle Haenel a souhaité témoigner. La jeune femme aurait raconté au journal les attouchements qu’elle aurait subis de ses 12 ans à ses 15 ans, par le réalisateur Christophe Ruggia.

Adèle Haenel vient de sortir d’un silence de plus de quinze ans. Dans l’enquête de Médiapart, publiée le 3 novembre, l’actrice fait part des “attouchements” et du “harcèlement sexuel” qu’elle aurait subis de 2001 à 2004, sur le film “Les diables” de Christophe Ruggia.

La comédienne accuse

Adèle Haenel raconte à nos confrères comment, pour la préparation et la promotion du film “Les diables” son premier long-métrage, le réalisateur aurait abusé d’elle alors qu’elle était mineure. De ses 12 à 15 ans, la comédienne aurait subi un “harcèlement sexuel permanent”, impliquant “des baisers forcés dans le cou” mais aussi des “attouchements” sur le “torse” et les “cuisses”.

Des faits qui semblent corroborés par plusieurs sources. La réalisatrice Céline Sciamma, avec qui Adèle Haenel a joué dans “Naissance des pieuvres”, s’est remémorée sa rencontre : “Elle me dit qu’elle a envie de faire le film, mais qu’elle veut être protégée, car il lui est arrivé quelque chose sur son film précédent, que le metteur en scène ne s’est pas bien comporté”.

Pas de poursuite

Contacté par le journal, Christophe Ruggia nie les accusations portées à son encontre. Même s’il ne souhaite pas répondre aux journalistes, le réalisateur rejette “catégoriquement avoir exercé un harcèlement quelconque ou toute espèce d’attouchement sur cette jeune fille alors mineure”.

Pour la comédienne âgée de 30 ans aujourd’hui, porter plainte ne fait pas partie de ses options. Estimant que la justice “condamne si peu les agresseurs” et que seul “un viol sur cent” est traité, Adèle Haenel a choisi, avant tout, de briser un nouveau tabou dans le cinéma français.

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