Dimanche 5 juin 2022, le documentaire Sur le Front : Où sont passés nos oiseaux ? est diffusé sur France 5. Présenté par Hugo Clément, il revient sur l’un des fléaux environnementaux de notre époque. Le journaliste partage quelques conseils éco-responsables avec Femme Actuelle.
- Hugo Clément
À l’heure du changement climatique, de l’élevage intensif, de la surpêche, de la pollution et des catastrophes naturelles : le temps est venu de bouleverser ses habitudes. Nombre sont celles et ceux qui ont la volonté d’agir pour l’environnement, à leur échelle, mais ne savent pas par où commencer ou manquent de moyens. Pourtant, il existe pléthore de gestes à réaliser chez soi facilement (sans impacter son portefeuille), qui sont bénéfiques à terme pour l’environnement. À l’occasion de la diffusion de Sur le Front : Où sont passés nos oiseaux ?, une enquête diffusée sur France 5, Hugo Clément a accepté de donner une interview à Femme Actuelle. Il partage avec nous et nos lectrices quelques conseil pour se nourrir, se vêtir et consommer éco-responsable sans se ruiner tous les mois.
Réduire sa consommation de viande et de poisson
« Le plus important est de réduire globalement le niveau de consommation de viande et de poisson et d’avoir conscience que cela pose problème. Nous n’en avons pas besoin, ça détruit la planète, ça fait souffrir les animaux. Il n’y a que de bonnes raisons de réduire« , explique Hugo Clément. De nos jours, la viande et le poisson qui arrivent dans nos assiettes sont souvent le résultat d’un élevage et d’abattages intensifs, et de la surpêche. Un système que le journaliste trouve « aberrant » et contre lequel il est encore temps d’agir. Pour cela, il suffit selon lui de graduellement abaisser le rythme auquel on en achète et par conséquent en manger moins. Un geste bon pour la planète, mais aussi pour le budget puisque dans le caddie au supermarché, à la boucherie ou à la poissonnerie, ces aliments sont ceux qui ont tendance à faire grimper la facture.
Acheter moins de biens
Achetons-nous trop de choses ? Certains d’entre nous sont sujets aux achats compulsifs de biens dont nous n’avons finalement pas grande utilité. « On a tous (ou presque) des habits dans notre garde-robe que l’on n’a portés qu’une fois ou deux et que l’on ne met plus, ou pas du tout« , avoue Hugo Clément. En remisant une énième robe ou un pantalon supplémentaire au fond du placard, nous faisons (sans forcément le savoir) du mal à la planète. Alors pour y remédier, il faudrait simplement consommer moins. « On peut essayer d’acheter moins de vêtements et de les faire durer plus longtemps« , explique-t-il. Un ou deux t-shirts valent mieux que cinq, même si personne ne vous blâmera si vous en achetez un troisième. Le journaliste tient à rappeler qu’un « t-shirt qui coûte cinq euros, ce n’est pas normal. Soit l’environnement a été détruit, soit des gens ont été réduits en esclavage, soit la pollution générée par sa fabrication a été énorme. Il faut se concentrer sur ce dont on a vraiment besoin. Cela vaut pour les vêtements, mais aussi pour l’électronique, pour les biens de consommation courante« .
Se ravitailler près de chez soi
Lorsque l’on habite en ville, acheter bio ou chez le maraîcher peut vite coûter cher. Alors le consommateurs aura sans doute un peu plus tendance à se tourner vers des produits moins éthiques, pour épargner ses finances. Il existe pourtant une solution, qui s’adresse plus particulièrement à ceux qui vivent à la campagne. « Quand on a la chance d’habiter à la campagne et que l’on a des producteurs près de chez nous, ça coûte parfois moins cher d’acheter directement sur les fermes, si on a la possibilité de le faire« , explique Hugo Clément. Cette initiative « permet de soutenir les agriculteurs locaux et ça évite d’acheter des produits qui ont fait trois fois le tour de la planète. On peut ainsi acheter de saison et bio« , ajoute-t-il.
Eviter les emballages
On ne le réalise pas toujours, mais les emballages des produits que l’on achète sont dévastateurs pour la planète. Pour pallier ce problème, Hugo Clément a une solution. « Ma femme est adepte du sans emballage. Tout ce qui est savon, shampooing, elle les achète solides. C’est génial ! Je me demande pourquoi je n’ai pas fait ça avant. Pendant 25 ans, j’ai jeté je ne sais combien de flacons de gel douche par année. Alors que sous forme solide, ce sont des produits beaucoup plus naturels et ça marche aussi bien. En plus, acheter du savon de Marseille solide c’est souvent moins cher que d’acheter des gels douche parfumés« , confie-t-il. Alors on opte pour le vrac, pour les savons solides, et si l’on ne peut vraiment pas se passer de son gel douche, la recharge reste une option !
Consommer des produits locaux
Tomates d’Espagne, ananas du Pérou, t-shirt Made in China… Ce que l’on achète est souvent le produit d’une importation. Pourtant, acheter français est bien meilleur pour la planète car les biens n’ont pas parcouru des milliers de kilomètres pour parvenir jusqu’à nous. Mais pour cela, il faudra dépenser un peu plus car consommer local n’est pas toujours à la portée de toutes les bourses. « C’est facile de dire aux gens qu’il faut acheter du Made in France, d’acheter près de chez nous, sauf que c’est souvent beaucoup plus cher que les vêtements low-cost ou que les produits industriels« , explique Hugo Clément. « Si vous avez les moyens, il faut soutenir les fabricants français, les marques conçues en France, celles qui respectent les normes environnementales, essaient d’utiliser les matières éco-responsables et paient bien leurs travailleurs« , ajoute-t-il.
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