Aujourd’hui animateur sur TV5 Monde, Magloire Delcros-Varaud a longtemps été reporter pour les pages nuit de Public. Il se souvient…
“J’ai quitté les stars pour m’intéresser à des anonymes aux histoires extraordinaires et je m’éclate ! Le programme s’appelle Rassemblance, et c’est une série documentaire diffusée sur TV5 Monde !”
Vous rappelez-vous comment votre collaboration avec Public a démarré ?
Je bossais pour une petite émission qui n’a pas fait beaucoup de bruit… le Morning Live ! (Rires.) J’allais dans les soirées avec mon cameraman, je passais mes nuits en montage et j’étais à l’antenne à 7 heures du matin ! Un jour, le directeur de la rédaction de Public m’appelle et m’invite à son bureau. Je me souviens avoir été très intimidé en arrivant dans cette institution qu’était Lagardère ! Et là, on me propose de créer ma rubrique : j’ADOOOORE l’idée ! Tu m’invites, je viens bouffer ! (Rires.)
Quel souvenir gardez-vous de cette époque ?
Formidable ! Une équipe jeune et surtout bienveillante. Et une vraie qualité éditoriale. J’allais en soirée avec un photographe (Rachid Bellak). La rédaction choisissait les photos le lendemain matin, je n’y assistais pas beaucoup ! J’étais celui qui séchait le plus les conférences de rédaction et je rendais souvent mes articles en retard ! Mais c’était réellement un vrai bonheur !
Quelle soirée vous a le plus marqué ?
De manière générale toutes les “soirées téléphone”, c’est-à-dire celles où l’on offrait des téléphones, étaient particulièrement dingues ! Toutes les stars accourraient pour le dernier Nokia. Je me souviens d’une durant laquelle le patron avait offert à tout le monde des téléphones roses : tout, mais absolument tout le gratin était là ! Les soirées cannoises étaient assez folles aussi. Et puis mon anniversaire bien sûr, organisé par Tony Gomez lui-même : il y avait un mur d’escalade et énormément de monde ! Ce soir-là il m’a dit : “Là, au moins, je suis sûr que cette semaine vous parlerez de moi !” La page soirées était très attendue à chaque sortie du magazine par les gens du milieu.
Vous censuriez-vous ?
Mes pages étaient bienveillantes. L’idée c’était de faire rêver les lecteurs. Je n’enjolivais jamais, mais je n’étais jamais méchant non plus !
Un souvenir moins drôle à nous raconter ?
La fois où c’est moi qui ait été paparazzé, malade comme un chien, à la sortie d’une boîte… L’arroseur arrosé !
Quelle est la plus grande star que vous ayez rencontrée ?
Jennifer Lopez ! J’avais RDV avec elle au Crillon. Le cahier des charges était serré : “Pas le droit de la filmer debout, pas le droit de filmer ses fesses, pas le droit de lui parler de Ben Affeck” (avec qui elle commençait à sortir, mais n’avait pas encore officialisé). L’interview démarre et je la vois loucher sur la clé en diamants que je porte autour du cou. Je me mets alors à fixer l’énorme diamant jaune qu’elle exhibe à son doigt : un tel bouchon de champagne que je meurs de jalousie ! Elle voit mon regard et me dit : “Beautiful, no ? It’s Ben !” J’avais mon scoop…
Sortez-vous encore aujourd’hui ?
Très rarement car la nuit est morte à Paris ! Il n’y a plus d’endroits… Quand on voit ce qu’on a vécu, on courrait de boîte en boîte chaque soir. Aujourd’hui quand je sors j’aimerais m’amuser, mais ce n’est plus le cas.
Par Leslie Benaroch
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