- Pas égales face à la transpiration
- Anti-transpirant, l’option anti-humidité
- Toxine botulique, une solution contre la transpiration excessive
La transpiration est un phénomène normal et essentiel, qui permet de réguler la température corporelle. Il s’agit ainsi de préserver à 32 °C la température à la surface de la peau tout en veillant à ce qu’elle n’excède pas 37 °C en interne. Pour cela, notre thermostat cérébral surveille la température du sang. Si elle s’élève trop, la sueur permet d’évacuer le trop-plein de chaleur.
Le souci ? Transpirer signifie qu’on a les aisselles (mais aussi le dos, le ventre, etc.) mouillées et peut s’accompagner d’une odeur pas forcément agréable. Est-il possible de limiter la transpiration ? On fait le point sur différentes solutions.
Pas égales face à la transpiration
Face au stress et aux émotions, les glandes surrénales entrent en action et libèrent l’hormone adrénaline. Le corollaire ? L’activation immédiate du système nerveux sympathique qui déclenche la sudation. Mais comment expliquer que, dans une situation comparable, certaines d’entre nous sont trempées et d’autres ont juste chaud ? Par sensibilité purement individuelle.
À noter qu’en dehors des mets épicés, qui rehaussent mécaniquement la température interne, aucun aliment n’influence la sudation. Toutefois l’excès de glucides exacerberait la transpiration. Cela passerait par des anomalies de la régulation de l’activité de l’insuline.
Anti-transpirant, l’option anti-humidité
En cas de forte transpiration, on opte pour un déodorant « anti-transpirant » qui contient des sels d’aluminium sudo-régulateurs, absorbeurs d’humidité et antibactériens. Il est donc plus efficace que le déodorant classique qui n’offre pas d’action anti-eau (même en version pierre d’alun) : il piège uniquement les composés malodorants et inhibe la prolifération bactérienne, source d’odeurs, tout en la masquant via un parfum.
Les sels d’aluminium réduisent le diamètre des pores de la peau, limitant jusqu’à 60 % le flux de sueur. D’où l’utilisation, pour les 40 % restants, de poudres de roches volcaniques qui convertissent l’humidité absorbée en vapeur imperceptible. Pas d’effet éponge mais un voile sec au toucher. Des sels de pidolate ou de gluconate de zinc renforcent la neutralisation des odeurs. Problème : les sels d’aluminium sont suspectés de jouer un rôle dans le développement du cancer du sein et leur présence dans des produits cosmétiques fait régulièrement débat.
Toxine botulique, une solution contre la transpiration excessive
La toxine botulique assèche les aisselles sujettes à l’hyperhidrose (sudation excessive). Injecté dans le derme, le produit empêche les micro-muscles qui enveloppent chaque glande sudoripare de se contracter pour excréter la sueur. Dix à quinze injections sur une surface de 4 à 8 cm2 par aisselle, espacées de 1 à 2 cm, sont nécessaires. En trois à quatre jours, la transpiration s’amenuise avant de disparaître au bout de trois semaines. Le bénéfice perdure trois à quatre mois après la première séance, puis s’étend de six à huit mois dès la deuxième pour se satisfaire d’une séance annuelle par la suite. La procédure n’étant pas remboursée, il faut compter de 350 à 600 euros la séance.
Il existe aussi une technologie, appelée MiraDry, qui promet d’éradiquer la sudation en une à deux séances, en détruisant les glandes sudoripares par un procédé thermique de micro-ondes courtes (de 1 800 à 2 500 € la séance). Mais on manque encore de recul sur cette technique, peu d’études donnant un niveau de preuves élevé d’efficacité.
Merci aux Dr Pierre Nys, endocrinologue-nutritionniste et auteur de Protéger et soigner sa thyroïde (Leduc.s éditions), Dr Anne Le-Pillouer-Prost, dermatologue, et à Annabel Mari, directrice scientifique de la marque Mixa.
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