Que vous vous doriez la pilule en ville ou à la plage, notre guide pour trouver la crème solaire qu’il vous faut et surtout en faire bon usage.
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Écrans minéraux ou filtres chimiques, quelle différence ?
Les filtres chimiques sont de grosses molécules qui absorbent les rayons UV. Une fois qu’elles ont fait leur travail, elles perdent leur efficacité, voilà pourquoi il faut remettre de la crème. Les écrans minéraux ou organiques (titane, zinc), quant à eux, forment une sorte de carapace à la surface de la peau. Ils réfléchissent les UV comme un miroir. Plus sensibles aux frottements, au vent… il faut aussi en renouveler l’application en cas d’exposition au soleil. Dans tous les cas, le soir, mieux vaut faire disparaître les résidus de produits avec un gel nettoyant ou un démaquillant.
Notre chouchou : Gelée de douche micellaire après-soleil, Esthederm, 21 € (un gel douche apaisant et adoucissant, sans savon, qui élimine les filtres, le chlore, le sable).
Quelle quantité de produit appliquer ?
Lors des tests, les labos utilisent 2 mg de crème, huile ou lait par cm² de peau : quasiment irréalisable en pratique. Sachez que l’équivalent d’une cuillère à soupe pour le visage, c’est déjà bien. Veillez à étaler les textures de manière homogène et à répéter l’application régulièrement (toutes les deux heures maxi). Enfin, n’oubliez aucune zone : même pas le dessus des pieds ou l’arrière des oreilles.
Puis-je avoir confiance dans le SPF affiché sur le tube ?
Oui, car il est calculé selon des méthodes strictes et réglementées. C’est obligatoire avant une mise sur le marché. Les crèmes sont testées in vivo, c’est-à-dire sur peau, car celle-ci réagit différemment aux formules. Les tests in vitro ne sont pas totalement fiables. Enfin, n’oubliez pas qu’un SPF 20 absorbe déjà 95 % des UV.
Nos chouchous : Hydrafresh Protect Brume Protectrice Désaltérante FPS 30, L’Oréal Paris, 12,60 € (une brume légère et rafraîchissante qui diffuse une protection poids plume sur le corps) et Capital Soleil FPS 50+, Vichy, 23 € (un spray protecteur réhydratant à l’acide hyaluronique et eau minéralisante de Vichy).
Peut-on se fier aux produits waterproof ?
Oui, car ils subissent des tests de résistance à l’eau. Les labos mesurent la protection SPF (ou FPS pour facteur d protection solaire) avant et après deux bains de 20 minutes. Sachez que les écrans minéraux ont une meilleure rémanence.
Notre chouchou : Brume fine solaire pour peaux réactives SPF 50+, Mixa, 12,50 € (un spray pour enfants et adultes, qui convient parfaitement aux peaux claires et sensibles).
À quoi sert la technologie anti-sable ?
Le frottement du sable peut éliminer jusqu’à 50 % de la protection solaire. Cela a incité certains labos à travailler sur des formules qui empêchent les petits grains d’adhérer à l’épiderme. On évalue leur efficacité grâce à des tests qui mesurent la résistance du produit au contact du sable mais aussi à celui de la serviette ou des vêtements.
Notre chouchou : Idéal Soleil Fluide Lacté anti-sable SPF 30, Vichy, 17 € (léger comme de l’eau, ce soin visage et corps spécial peaux sensibles évite au sable d’adhérer).
Un solaire de ville et un de plage ont-ils des compositions homogènes ?
Les produits de protection pour la mer sont formulés dans des textures grasses qui résistent aux baignades et à la transpiration. Ceux de ville, plus légers, sont compatibles avec le maquillage, que l’on peut appliquer dessus ou dessous selon les formules.
Notre chouchou : Brume Protectrice FPS 50+ visage et cou Sensitive Expert, Garnier Ambre Solaire, 10,50 € (ce spray se vaporise par-dessus le make-up).
Une crème de jour avec un SPF, ça suffit pour bronzer en terrasse ?
Non car elle renferme souvent des filtres chimiques, inefficaces au bout de deux heures. Si vous avez appliqué le produit le matin, ne comptez plus sur lui entre 12 et 14 heures, pile quand le pic d’ensoleillement atteint des sommets.
Les solaires bio, c’est efficace ?
Oui puisqu’ils subissent les mêmes tests que les autres. Ils ne contiennent que des écrans minéraux. Mais les labos ont mis au point des formules plus sensorielles et légèrement teintées, pour un effet belle peau instantané. Certaines d’entre elles ont abouti après plus de 100 essais. C’est dire si les textures ont été travaillées !
Nos chouchous : Flora Solaris, Sanoflore, 22 € (une texture sans eau qui unifie le grain de peau). Et pourquoi pas un solaire solide ? Avec sa texture baume, la crème solaire solide 50+ d’Acorelle, 19 €, s’applique facilement, au doigt, sur le visage. Idéal en retouche ou pour les sportifs (sa formule est waterproof).
UVA et UVB, c’est pareil ?
Pas exactement mais les deux ne nous font pas que du bien. Les premiers participent au vieillissement cutané. Ils sont présents toute la journée et passent même à travers les vitres. Les seconds provoquent des brûlures.
La protection infrarouges, ça sert à quoi ?
Les infrarouges participent en grande partie (54 %) au rayonnement solaire. Ils sont à l’origine de la chaleur. Ils génèrent des radicaux libres, qui entraînent une destruction des fibres de collagène et d’élastine. Les anti-infrarouges contiennent des molécules antioxydantes, qui protègent les cellules des dommages provoqués par ceux-ci.
Nos chouchous : UV Bronze Fluide solaire anti-âge SPF 50, Filorga, 32 € (il utilise l’énergie des infrarouges pour lutter contre leurs méfaits) et Sunissime Lait protecteur anti-âge global SPF 50, Lierac, 26 € (une protection totale avec son très large spectre, qui neutralise l’ensemble des rayonnements UVA, UVB, infrarouges et lumière visible).
La protection, c’est seulement à la plage ?
Non, partout où les UV peuvent nous atteindre, il faut se protéger. D’ailleurs, près de 80 % de l’exposition aux UV a lieu en ville. À la campagne, à la montagne, à la plage, on adopte donc le même réflexe.
Notre chouchou : Avène Fluide très haute protection 50+, 16 € (avec sa texture ultra-légère et non collante, ce soin visage pénètre rapidement. Existe aussi en version teintée).
Pourquoi certains solaires laissent-ils des traces blanches ?
Parce qu’ils renferment des écrans minéraux. Si ceux-ci ne sont pas de toute petite taille (nano particules) ou qu’ils ne sont pas associés à des filtres chimiques, ils peuvent laisser un film blanc.
Merci à Aurélie Guyoux, directrice scientifique Esthederm.
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