En prélude à notre palmarès, Elsa Zylberstein, Élodie Bouchez, Ary Abittan, Alexandra Lamy, Fred Testot, Mélanie Doutey et Anne Marivin, tous membres du jury, se mettent à nu dans une séquence très septième art.

Depuis 2007, le prix Beauté Stars (avec le soutien de Sephora) réunit un jury de personnalités françaises. Tout au long de l’année, elles testent les produits et dévoilent chaque année leurs coups de cœur. Pour accompagner chaque nouvelle édition, plusieurs membres du jury prennent place devant l’objectif de Madame Figaro pour nous parler de leur rapport à leur corps et à la beauté. Rendez-vous est donc pris avec Elsa Zylberstein, Élodie Bouchez, Ary Abittan, Alexandra Lamy, Fred Testot, Mélanie Doutey et Anne Marivin.

Elsa Zylberstein : « Oui au rayonnement du cœur »

Madame Figaro. – Quelle est votre définition de la beauté ?
Elsa Zylberstein. –
Pour rendre hommage à ma mère, je dirais : quand les gens sont eux-mêmes, vivants, vibrants, entiers, dans leurs défauts, dans leur folie, dans leurs rires, dans leurs émotions… Les diktats de la mode font qu’on est attiré par une certaine forme de beauté classique, presque formelle, agréable à regarder. Mais la véritable beauté est liée à l’ âme et au rayonnement du cœur. On est dans le mystère inexplicable, la grâce indéfinissable.

Quel est votre rapport à la nudité ?
Je ne dis pas que c’est facile d’ être nue sur un plateau de cinéma, mais quand je rentre dans mon monde, celui du jeu et du cinéma, il n’y a plus rien d’autre qui compte, je n’ai pas de pudeur, seul le film m’importe. Pour moi, il n’y a pas d’impudeur dans le jeu… sauf si le regard du metteur en scène est ambigu ou malsain. Je considère qu’un plateau de cinéma, c’est le domaine de la liberté absolue, sans aucun tabou. C’est l’endroit du lâcher-prise, de l’impudeur totale, on peut s’y autoriser toutes les folies. Si dans la vie je suis une personne timide, au cinéma, je suis capable de tout.

La période est-elle propice à la beauté ?
Pas trop… Mais il faut la chercher. J’aime cette citation d’ Anne Frank : « Je ne pense pas à toute la misère, je pense à toute la beauté qui reste. » Je trouve ça très beau. Je suis d’une nature positive, je cherche toujours la lumière.

Prochainement dans « Bigbug », de Jean-Pierre Jeunet, sur Netflix et dans « L’amour, c’est mieux que la vie  ! », de Claude Lelouch.

Alexandra Lamy : « Le sourire illumine un visage »

Coiffure Alexandrine Piel. Maquillage Delphine Sicard.

Madame Figaro. – Quelle est votre définition de la beauté ?
Alexandra Lamy. – Elle n’est évidemment pas uniquement physique. Et quand elle l’est, je préfère une beauté naturelle, pas trop lisse, un peu sauvage, avec des petites imperfections qui donnent du charme. Et puis, le sourire est très important. C’est lui qui illumine un visage.

Quel est votre rapport à la nudité ?
J’ai toujours été très pudique. Au cinéma, je fais tout pour éviter les scènes de nu, ou alors il faut qu’elles soient vraiment justifiées. Mais franchement, je serais très mal à l’aise de montrer intégralement mon corps. Tout dévoiler n’est pas forcément sexy de toute façon…

La période est-elle propice à la beauté ?
Pas vraiment, on ne voit plus les visages et, en ville, on se sent vraiment enfermé. La beauté, je la retrouve dans la nature. Dès que je peux, je pars faire des randonnées dans les Cévennes pour me régénérer. Respirer à pleins poumons, sentir l’eau des rivières sur ma peau, rythmer mon corps autrement…, j’adore !

Prochainement dans « Le Sens de la famille », de Jean-Patrick Benes, et « Le Test », d’Emmanuel Poulain-Arnaud, ainsi que dans le comedy show « LOL : qui rit, sort ! », le 23 avril, sur Amazon Prime Video.

Ary Abittan : « La beauté passe par le charisme »

Coiffure Frédéric Barat. Maquillage Yumi Endo.

Madame Figaro. – Quelle est votre définition de la beauté ?
Ary Abittan. –
Alain Delon ! Dans L’Homme pressé ou dans la campagne publicitaire du parfum Eau Sauvage de Dior, il est tout simplement sublime. Mais chez un homme, la beauté passe aussi par le charisme, la bienveillance, la gentillesse et l’intelligence. Et chez une femme, selon moi, la plus belle sera celle qui arrivera à me supporter !

Quel est votre rapport à la nudité ?
Il m’arrive de faire des sketchs torse nu pour faire rire, mais, en règle générale, je n’aime pas étaler mon corps. Et j’ai plusieurs fois refusé des scènes déshabillées au cinéma. Je ne suis pas du genre pudique, mais il est rare que je me sente beau, sauf quand j’arrive à perdre les 4 kg que je reprends régulièrement tous les ans.

La période est-elle propice à la beauté ?
Comme on ne sort plus, il est compliqué de ne pas se laisser aller et de continuer à avoir envie de s’habiller. Personnellement, je me force un peu : douche, rasage, chemise blanche… et je range, je trie, je nettoie comme jamais auparavant !

Prochainement à l’affiche de « L’amour, c’est mieux que la vie ! », de Claude Lelouch. Son dernier spectacle « My Story » est disponible sur Amazon Prime Video.

Élodie Bouchez : « Je me sens belle l’été sous le soleil »

Coiffure Sonia Duchaussoy. Maquillage Christophe Danchaud.

Madame Figaro. – Quelle est votre définition de la beauté ?
Élodie Bouchez. –
La beauté, c’est quelque chose de magnétique, d’indicible, c’est une lumière, un rayonnement, un défaut. Je me sens surtout belle l’été, quand tout lâche sous la chaleur du soleil, quand la peau devient brune et que je peux me baigner.

Quel est votre rapport à la nudité ?
J’ai toujours entretenu un rapport confortable avec la nudité, car je ne suis pas obnubilée par la perfection physique. J’aime les défauts et les cicatrices qui marquent un parcours, une vie. Et c’est sans doute aussi parce que je danse : les danseurs ont un rapport singulier avec leur corps, ils le traitent comme un allié, un compagnon, un outil. Au cinéma, la mise à nu réside dans l’absolue sincérité du moment. C’est un but en soi de laisser surgir les émotions dans leur plus simple appareil.

La période est-elle propice à la beauté ?
Pendant le confinement de mars dernier, j’ai trouvé beaucoup de beauté dans la vibration de ce monde à l’arrêt, dans le silence de ma ville, le chant des oiseaux et l’éclosion du printemps. Aujourd’hui, il me tarde de retourner au théâtre, de voir des danseurs sur scène, des images au cinéma, des tableaux et des photos au musée.

Prochainement dans «Simone, le voyage du siècle», d’Olivier Dahan (sortie prévue en octobre), mais aussi dans «Chevrotine» et «Rencontres», réalisés par Laetitia Masson et «Connemara» d’Isild Le Besco.

Fred Testot : « Je préfère ce qui est suggéré »

Coiffure Sonia Duchaussoy. Maquillage Magali Ceyrat.

Madame Figaro. – Quelle est votre définition de la beauté ?
Fred Testot. –
Elle est liée à un moment précis, quand tout est réuni : le soleil, les amis, la rigolade, le bon vin et la bonne bouffe… Cette symbiose ressemble beaucoup, pour moi, à la Corse.

Quel est votre rapport à la nudité ?
Je suis pudique, et même si le métier de comédien aide à gagner en confiance avec la nudité, je préfère ce qui est suggéré, comme acteur et comme spectateur. Mais ce qui se révèle agréable, c’est que plus je vieillis, plus je lâche prise et laisse passer des émotions dans mon jeu.

La période est-elle propice à la beauté ?
J’en vois dans les moments de vie et de partage avec des gens heureux. J’essaye d’en profiter malgré la période, car il y a toujours du bien dans un mal. C’est difficile de voir le bon pour le moment, mais je crois qu’il n’est pas si loin…

Réalise une série de podcasts, « En mode avion », disponible sur les principales plateformes d’écoute.

Mélanie Doutey : « La force du regard … »

Coiffure Frédéric Barat. Maquillage Yumi Endo.

Madame Figaro. – Quelle est Votre définition de la beauté ?
Mélanie Doutey. –
C’est une forme de naturel. Elle ne vient pas d’une perfection des traits, mais se traduit par une harmonie, une lumière intérieure qui se dégage d’un individu. C’est quelque chose qui nous échappe : un équilibre indéfinissable entre l’intime – une personnalité, une confiance, une sérénité –, et une forme d’abandon dans le rapport à l’image.

Quel est votre rapport à la nudité ?
Ce que j’aime le plus dans mon métier d’actrice, c’est la mise à nu des sentiments, être au plus près de ce que ressent un personnage. Cette quête parfois impudique de l’intime me passionne. Je n’ai pas peur de cette nudité-là. Par contre, dès lors qu’il faut dévoiler la chair, cela m’intéresse beaucoup moins, car il s’agit de moi et non plus du personnage. Ça me met mal à l’aise.

En vidéo, dans les coulisses du portfolio Beauté Stars 2021

La période est-elle propice à la beauté ?
La beauté est partout, il suffit d’y prêter attention. Les masques que nous devons porter tout au long de cette crise sanitaire révèlent avec beaucoup d’acuité la force du regard, son intensité et le fantasme qu’il génère, car on projette davantage sur les yeux quand le reste du visage est caché. Cette période nous encourage à être plus curieux, plus attentifs au monde et aux autres, plus à l’écoute aussi.

Bientôt au cinéma dans « Inexorable », de Fabrice Du Welz, avec Benoît Poelvoorde ; dans « Le Temps des secrets », de Christophe Barratier ; et dans la série « Les Sept Vies de Léa », sur Netflix.

Anne Marivin : « J’ai fait la paix avec mon image »

Coiffure Paul Duchemin. Maquillage Delphine Sicard.

Madame Figaro. – Quelle est votre définition de la beauté ?
Anne Marivin. – J’éprouve beaucoup de mal à la définir tant c’est un jugement esthétique subjectif qui évolue en fonction de notre âge, de notre état d’esprit, de notre expérience de vie… Mais la beauté reste une promesse à mes yeux. Je la vois dans des instants furtifs : une émotion qui surgit, un rire sincère, une maladresse touchante, un regard aimant… J’ai fait la paix avec mon image en tant qu’actrice : cela m’est égal de me trouver belle ou non à l’écran.

Quel est votre rapport à la nudité ?
Je suis très admirative des actrices et des acteurs qui parviennent à considérer leur corps comme un outil de travail sur un plateau de cinéma ou de théâtre, et pour lesquels la nudité n’est donc pas un enjeu. Ce n’est pas mon cas. J’ai une pudeur extrêmement installée. Cela peut avoir une incidence lorsque je lis un scénario. Récemment, j’ai tourné des scènes dénudées avec Benjamin Biolay, mais le propos du film était si fort que j’ai réussi à dépasser ma pudeur.

La période est-elle propice à la beauté ?
Elle a en tout cas ravivé ou réveillé mon envie. Cette année anxiogène rend plus que jamais nécessaire ce besoin d’être au contact du beau, d’une forme d’esthétisme et d’harmonie, que l’art, la culture ou la nature peuvent nous offrir. Aujourd’hui, je savoure tout et je n’ai qu’une hâte : me balader sur une plage, voir de beaux paysages et retrouver une forme de liberté.

Prochainement dans « Rebecca », une série sur TF1 avec Clotilde Courau et Benjamin Biolay ; puis dans « Un homme abîmé », sur France 2.

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