La ménopause se caractérise par des variations d’hormones, qui peuvent parfois jouer sur la santé des cheveux, souvent très sensibles à ces changements hormonaux. Quelques clés de compréhension, pour apprendre à les chouchouter au mieux et éviter la chute.

« Une faible activité ostrogénique agit sur les différents facteurs de croissance des cheveux », constate Leila El Marbouh, Dr. en Pharmacologie René Furterer/Pierre Fabre. Avec une phase anagène réduite (temps de pousse), des échanges sanguins et une production d’enzymes et de kératine freinés, le bulbe pileux est moins bien ancré, et sa tige plus fine et plus fragile. En fonction des femmes, ça se traduit par moins de volume, des cheveux cassants, clairsemés, ternes… et parfois par une alopécie androgéno-génétique (AAG). Pour stopper la chute et réguler la production de sébum, le médecin peut prescrire un traitement anti-androgène jusqu’à un retour à la normal.

La solution peut aussi se trouver dans l’assiette. « Vitamines et oligo-éléments sont également essentiels à la beauté des cheveux : fer, phosphore, magnésium, zinc, vitamines P.P. ou B5 et B6 », explique Valérie Espinasse, Micronutritioniste. « Il faut donc privilégier les acides gras (poissons « nordiques »), ainsi que les légumes et les fruits frais, la viande rouge, le foie, les légumineuses et les lentilles », ajoute-t-elle. Si vos menus en sont pauvres, ou bien si l’organisme ne les fixe pas, il y a des compléments alimentaires qui permettent une supplémentation. A faire a minima en cure de 3 mois.

Pour l’entretien : la douceur s’impose. On privilégie les shampooings doux et les après-shampooings enrichis en kératine pour gainer la fibre et donner du gonflant à la racine. En coloration, on opte pour des formules végétales. Enfin, « faire un massage 1 à 2 fois par semaine du cuir chevelu est excellent pour stimuler la circulation sanguine et renforcer le bulbe », conclut Leila El Marbouh.

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Avec la ménopause, la pilosité se modifie aussi

« La baisse des œstrogènes ne contrecarrant plus l’effet des androgènes, on observe parfois un duvet sur les zones dites « masculines » (menton, lèvre supérieure) », observe Dr Sophie Bargy, Gynécologue Obstétricien. Seules des séances de laser chez le dermatologue peuvent régler le problème. Comme c’est hormonal, le résultat n’est pas définitif. Il faut donc 1 à 2 séances d’entretien par an. « Quant aux poils pubiens, aux cils et aux sourcils, 10 à 12 ans après l’installation de la ménopause, ils ont tendance à blanchir et à se raréfier », remarque, le Pr. Florence Trémollières. Car les mélanocytes deviennent paresseux. S’il existe du make-up ou des colorations pour les cils et les sourcils, privilégiez les kits « teintures intimes », plus légers en oxydants que les produits capillaires. Reste à choisir la bonne couleur et respecter le temps de pose. Mais pour plus de sécurité (attention aux muqueuses !), on vous conseille de vous rendre en institut. Enfin, pour redonner de la vigueur aux poils, l’huile de ricin est une bonne indication, à condition d’en mettre régulièrement. Texte Sonia Peyrieux.

J’achète quoi : Soin Booster Cils et Sourcils, Embryolisse, 19,90€ (en pharmacies et parapharmacies) ; Sérum Revitalisant Cils 3 Mois, Revitalash, 73€, amenovia.com ; Feutre Microblading Browline, L’Atelier du Sourcils, 18€, atelierdusourcil.com ; Kit Coloration Poils Pubis, Combinal Cosmétiques, 29,90€, cote-eden.com ; Huile Végétale de Ricin, Lueurs du Sud, 4,50€, lueurdusud.com.

Crédits photos : Photo Bruno Juminer, Réalisation Dominique Evêque

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