L’idée de mettre un terme aux rendez-vous mensuels en institut ou d’arrêter de raser régulièrement cette zone fragile est assez tentante et séduit de plus en plus. Mais que faut-il penser de l’épilation du maillot au laser ? Décryptage.
Avoir un maillot bien net, de la forme de son choix, sur le long terme : c’est la promesse de l’épilation au laser du maillot. Mais avant de se décider à procéder à cette méthode d’épilation définitive, il y a des éléments à prendre en compte et des questions à se poser.
Où pratiquer son épilation du maillot au laser ?
Il est recommandé de se rendre dans un centre de laser spécifique ou chez un médecin dermatologue équipé d’une machine pour un résultat optimal tout en ayant des conseils médicaux avisés.
Comment se déroule une séance d’épilation du maillot au laser ?
Après une première consultation de diagnostic, le médecin établit un devis et un nombre approximatif de séances nécessaires. Il faut généralement prévoir entre 8 à 10 séances de 20-30 minutes pour cette zone, chacune espacée de 6 à 8 semaines suivant la repousse.
L’épilation laser peut s’avérer légèrement douloureuse, surtout sur cette zone très innervée. Cette douleur, bien que tout à fait supportable, peut être réduite par l’application d’une crème anesthésiante appliquée quelques heures avant la séance, sur une peau rasée. Ensuite, une crème apaisante est appliquée pour limiter les rougeurs et échauffements.
Les premiers résultats se voient dès la seconde séance avec des poils plus fins et plus clairsemés, mais le résultat optimal s’obtient sur la durée, du fait des différents cycles de pousse du poil.
Quel type d’épilation du maillot choisir ?
Le maillot classique : épilation du pubis peu échancrée et bord du maillot.
Le maillot échancré : épilation du pubis plus échancrée et bord du maillot.
Le maillot brésilien : épilation du pubis très échancrée et épilation des lèvres.
Le maillot intégral : l’épilation est totale et inclus le sillon inter-fessier.
Des contre-indications ?
Certaines contre-indications sont temporaires, comme une grossesse, un bronzage trop prononcé, la prise de médicaments photo-sensibilisants ou encore une infection cutanée ou un herpès. D’autres sont définitives et interdisent toute épilation au laser : les tatouages sur cette zone, les cicatrices chéloïdes (en relief), les antécédents hémorragiques ou d’urticaire.
Avant de passer à l’intégral ou à l’épilation définitive des lèvres, il y a d’autres données à prendre en compte : « Lors d’une épilation définitive, le poil et les glandes annexes sont éliminés et la peau s’assèche », prévient le Dr Jean-Marc Bohbot, médecin infectiologue spécialiste des infections génito-urinaires, et auteur du livre Le microbiote vaginal, la révolution rose (ed. Marabout).
Par ailleurs, la muqueuse glabre est beaucoup plus vulnérable. Les microbes qui vivent habituellement sur l’épiderme voient une brèche magnifique s’ouvrir. Avec le film protecteur, ces envahisseurs étaient cantonnés à l’extérieur de la peau, mais sans ce film, ils s’engouffrent plus facilement dans l’épiderme de la vulve, occasionnant des folliculites (micro-abcès au niveau vulvaire). Lorsque l’on est fragile et sujette aux infections urinaires, l’épilation ne peut que renforcer le déséquilibre de la flore vaginale et vulvaire.
Dernières recommandations du médecin avant de se lancer dans une épilation définitive : « Dans la région génitale, les poils jouent le rôle « d’amortisseur » vis-à-vis des agressions mécaniques dues aux sous-vêtements ou aux vêtements. Au sein du film hydrolipidique, les glandes sébacées des follicules pileux hydratent et protègent la muqueuse vulvaire. Or, en détruisant le bulbe pileux, le laser altère ses glandes engendrant parfois une sécheresse vaginale chronique, et donc un risque d’irritation accru. »
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