Si vous avez relégué votre bien-être au second plan en 2020, vous n’êtes pas seul·e. Ponctuée d’une série d’événements étranges (une pandémie mondiale, des élections présidentielles aux États-Unis qui ont semblé durer une éternité, un chômage massif, entre autres), l’année qui vient de s’achever était indubitablement stressante.
De ce fait, pour beaucoup d’entre nous, l’essentiel était de tenir le coup au jour le jour. Même les thérapeutes ont mis leur bien-être de côté. Mais cette nouvelle année nous offre une chance d’adopter des habitudes et des pratiques plus saines qui nous aideront à aller mieux mentalement et physiquement.
Découvrez les résolutions « bien-être » des thérapeutes pour 2021 :
Je donne la priorité au repos
« Je veux essayer de m’aménager un temps de repos quotidien. Il peut s’agir d’une vidéo de yoga de 15 minutes, ou d’une pause de 10 minutes entre les séances, pendant laquelle je reste assise et fais des exercices de respiration profonde. Je peux aussi m’allonger sur le canapé, les yeux fermés, sans dormir. On a tendance à être toujours en action et à oublier l’importance du repos. On parle beaucoup des vertus du sommeil, en négligeant les bienfaits du repos, qui permet au cerveau de souffler, de s’arrêter de penser. Il peut diminuer le stress et l’anxiété, et améliorer la concentration. » – Rebecca Leslie, psychologue à Atlanta.
J’accepte de me dire que le mieux est l’ennemi du bien
« Je lutte à la fois contre un problème de procrastination et de perfectionnisme (qui vont souvent de pair). Je repousse mes obligations jusqu’à ce que je dispose du temps et de l’espace nécessaires pour faire les choses *comme il faut*. S’il n’est pas problématique en soi d’aspirer à la qualité, je me sens vite dépassée à mesure que la liste de choses à faire s’allonge, ce qui me pousse à procrastiner de plus belle. C’est un cercle vicieux générateur d’anxiété ! Cette année, je tâche de me rappeler que personne n’exige autant de moi que je ne le fais, et que le soulagement ressenti lorsqu’on accomplit une tâche en temps et en heure permet d’être plus indulgent·e avec son futur ‘soi’. » – Kathleen Dahlen deVos, psychothérapeute exerçant à San Francisco.
J’arrête le « code-switching »
« Le code-switching désigne le fait d’ajuster sa manière de communiquer, verbalement ou non, avec les autres. Les Noirs américains ont ainsi souvent recours à un anglais très formel et une gestuelle contenue au sein d’espaces où les Blancs sont majoritaires. Il peut également survenir dans d’autres formes d’interaction interculturelle, comme quand on passe à l’argot et aux techniques de communication non-verbales plus répandues dans la communauté noire.
Les minorités ethniques ne sont pas les seules à se servir du code-switching – les femmes y font appel dans des espaces masculins, les médecins utilisent davantage de termes de jargon pour s’adresser à leurs pairs, et les membres de la communauté LGBTQIA+ en font de même.
Le code-switching peut être épuisant car il nécessite d’adapter son mode de communication naturel. Certains affirment même qu’il dénote un manque d’authenticité. En ce qui me concerne, je l’utilise pour entrer en lien avec les autres et affirmer mes compétences. À ce stade de ma vie, je préfère consacrer mon énergie limitée à mon travail plutôt que de la gaspiller en montrant par des techniques de communication que je suis capable de le faire. » – Dana E. Crawford, thérapeute à New York
J’adopte de nouvelles pratiques d’auto-empathie
« L’auto-empathie consiste à faire face à sa détresse, à ses défis et aux défauts que l’on s’attribue avec la bienveillance dont on ferait preuve à l’égard de quelqu’un à qui l’on tient. L’année 2020 a été éprouvante pour la plupart d’entre nous et tout ne s’améliorera pas comme par magie en 2021. Se juger soi-même lorsqu’on est déjà en difficulté n’aide pas à créer un climat mental positif. À l’inverse, être indulgent envers soi-même permet de développer davantage de ressources émotionnelles pour tenir le coup. L’auto-empathie nous donne également l’occasion d’être plus gentils avec les autres. Je veux continuer de soutenir un monde meilleur, et je sais que cela commence par moi. » – Sarah Joy Park, psychologue à San Luis Obispo, Californie
Je fais attention au rythme de chacun
« Lorsque je ressentirai de l’impatience dans une relation, au travail ou ailleurs, je ferai attention au rythme de chacun, c’est-à-dire que j’essaierai de me souvenir qu’on ne va pas tous à la même allure. Cela devrait me permettre de gagner en patience et d’ajuster mes efforts, et mes attentes. » – Rachel Kazez, thérapeute et fondatrice du service All Along, qui aide les personnes à comprendre la santé mentale et à trouver un suivi adapté.
Je passe plus de temps à travailler et à jouer dehors
« De nombreuses études font état des bienfaits sur la santé mentale du temps passé dans la nature. J’ai pu en faire l’expérience l’an dernier en créant un bureau de plein air pour combattre mon sentiment d’étouffement lié à la pandémie. La journée de travail semble moins monotone lorsqu’on est entouré de soleil, d’arbres et de chants d’oiseaux. Je sens littéralement tous les écrans de ma vie fondre lorsque je me balade dans les bois. » – Sean Davis, thérapeute conjugal et familial et professeur à l’Alliant International University en Californie
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