Plus d’un an après la disparition de Delphine Jubillar, le mystère reste entier. Si la jeune femme est présumée morte, ni corps ni arme du crime n’ont été retrouvés. Dans son dernier numéro, le magazine Le Nouveau Détective s’interroge sur les conséquences d’une enquête trop longue à être lancée.

Delphine Jubillar n’est pas réapparue à son domicile de Cagnac-les-Mines (Tarn) depuis la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Pourtant, aucun corps n’a été retrouvé. Si l’infirmière est considérée comme morte et Cédric, son mari, accusé et incarcéré pour meurtre, aucune preuve ne permet aux enquêteurs de répondre aux multiples interrogations que pose cette affaire. Dans son dernier numéro, le magazine Le Nouveau Détective revient sur les erreurs commises au sein même de l’institution judiciaire. Dans ses colonnes, l’hebdomadaire spécialiste des faits divers s’interroge sur le timing entre le signalement de la disparition de Delphine Jubillar et la perquisition de la maison.

En effet, il s’est écoulé sept jours entre les deux événements. D’après certains enquêteurs – qui ont témoigné anonymement – c’est suffisant pour avoir permis à Cédric Jubillar de « faire le ménage » et dissimuler toutes traces de sang, de luttes, ou tout indices pouvant mener à retrouver la jeune femme. Les enquêteurs disposaient pourtant d’éléments troublants : le fait qu’elle parte seule, en pleine nuit, sans prendre ni vêtements, ni papiers, ni même ses lunettes. Alors en plein divorce, la relation plus que conflictuelle entre Cédric et Delphine aurait également suffi à mandater une perquisition. Une semaine plus tard, lorsque la maison est finalement fouillée et passée au Blue Star pour détecter des traces de sang, rien n’apparaît.

Peu d’espoir mais les recherches continuent

Depuis le début de cette affaire, l’enquête évolue au gré des témoignages plus ou moins fiables de voisins de la victime, voire d’un compagnon de cellule de Cédric. Lundi 17 janvier, de nouvelles fouilles ont commencées à Cagnac-les-Mines. Les gendarmes ont reçu l’appui des militaires du 17e RGP de Montauban et d’une équipe experte dans les fouilles opérationnelles spécialisées (FOS). Dans la Dépêche du Midi, ce samedi 22 janvier, un habitant du village se montrait peu optimiste : « Tous les quatre mois, ils bloquent soit le chemin de Médar, soit le chemin à côté qui monte à Cagnac. Les alentours de la ferme de Drignac ont déjà été fouillés par les amies de Delphine qui ont monté un collectif. Les gendarmes ne retrouveront malheureusement rien ici… Sinon, ils l’auraient déjà trouvée. »

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Thierry Breton / Panoramic / Bestimage

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