Emmanuel Macron s’est opposé à la fusion d’Agir et Horizons, le nouveau parti d’Édouard Philippe. Une décision qui ne passe pas pour l’ancien Premier ministre qui a décidé de retirer sa formation de la « maison commune ».

Rien ne va plus entre Édouard Philippe et Emmanuel Macron. Ce samedi 15 janvier, l’ex-Premier ministre a lancé la création de 130 comités locaux de son parti Horizons, créé il y a quelques mois. Avec cette formation, Édouard Philippe entend bien marquer le terrain politique de son empreinte. Toutefois, selon L’Opinion, Emmanuel Macron s’est opposé à la fusion d’Horizons avec le mouvement de centre droit Agir, présidée par Franck Riester, ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité. Un refus mal digéré par le maire du Havre. « Je ne veux pas être ministre. Je ne veux pas aller à l’Assemblée. Je ne demande rien. Mais je n’ai pas envie qu’on m’emmerde, puisque c’est un terme à la mode« , a-t-il lancé à nos confrères en référence aux propos polémiques tenus par Emmanuel Macron sur les non-vaccinés.

Samedi dernier, suite au refus du chef de l’État de fusionner Agir et Horizons, l’ex-Premier ministre a suspendu la participation de son parti à la « maison commune ». Une structure souhaitée par le président de la République afin de réunir les partis politiques qui le soutiennent sous une même bannière, Ensemble, citoyens. « Il était prévu que les fusions internes soient possibles », a rappelé le député européen Gilles Boyer dans les colonnes du Monde. « Les règles qui ont été fixées s’appliquent à tous, sauf à nous. C’est bien étrange pour une maison commune », a souligné Édouard Philippe dans L’Opinion. Et d’ajouter : « Mais ça n’a aucune importance. On va continuer de développer Horizons, en restant tout à fait loyal au Président.« 

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« Dans la Ve République, on obéit au président de la République »

Mais pour quelles raisons Emmanuel Macron s’est-il opposé à l’union entre Agir et Horizons ? En fusionnant avec Agir, qui dispose d’un groupe parlementaire à l’Assemblée et au Sénat, le parti d’Édouard Philippe aurait pu récupérer des financements publics. Hors de question pour Emmanuel Macron qui entend bien garder un certain contrôle sur son ancien Premier ministre. « Dans la Ve République, on obéit au président de la République. C’est lui qui décidera de vos investitures », a expliqué Franck Riester. Une déclaration restée coincée en travers de la gorge d’Édouard Philippe. Mais les tensions entre le Président et son ex-Premier ministre inquiètent leur entourage.

Crédits photos : Michael Baucher / Panoramic / Bestimage

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