• Netflix met en ligne ce vendredi Marriage Story, le nouveau long-métrage du réalisateur américain Noah Baumbach.
  • Scarlett Johansson et Adam Driver incarnent un couple en pleine séparation.
  • Le film évoque la « violence émotionnelle » ressentie lors d’un divorce mais est loin d’être dénué d’humour.

Ne vous fiez pas à l’affiche (ou plutôt à la miniature) montrant un instantané de bonheur familial d’un couple avec enfant, ni à son titre : Marriage Story, mis en ligne ce vendredi sur
Netflix, est l’histoire d’un divorce. Celui de Charlie et Nicole, incarnés par Adam Driver et
Scarlett Johansson. Il est metteur en scène, elle est comédienne et leurs divergences professionnelles – il ne jure que par les pièces de théâtre cérébrales, elle s’apprête à tourner dans un blockbuster hollywoodien – résonnent avec leurs tensions dans l’intimité.

La fiction fait écho à la séparation du réalisateur, Noah Baumbach, et de l’actrice Jennifer Jason Leigh au bout de huit ans d’union en 2013, mais pas seulement. « C’est la somme de tous les mariages malheureux de mon entourage », a-t-il confié à Télérama. Il a nourri son scénario de témoignages de proches ayant traversé de telles ruptures, dont Scarlett Johansson,
qui a divorcé d’avec le Français Romain Dauriac en 2016.

« Violence émotionnelle »

« Quand vous êtes habitués à être toujours avec l’autre, que sa présence devient une deuxième nature, et que tout d’un coup, l’autre n’est plus là, ça peut être violent », a commenté Adam Driver lors de la présentation du film au Festival de Toronto (Canada), en septembre. L’acteur a évoqué la « violence émotionnelle, pas physique » ressentie « quand vous perdez l’amour et que vous ne savez pas comment l’exprimer ».

Il y a dans Marriage Story une forte intensité dramatique, avec des accents mélancoliques, à l’image des cinq premières minutes établissant un état des lieux de ce qui est admiré en l’être (dés)aimé. Mais l’émotion, brute, s’allie avec l’humour. L’intrigue réserve son lot de comique de situation, de séquences absurdes et de comédie new yorkaise avec ses intellos névrosés.

Si le film dresse le constat d’un échec, il n’est pas pour autant déprimant. Noah Baumbach a trouvé le ton juste, doux-amer, en équilibre entre des émotions contrastées. Il s’agit ici sans doute de son film le plus maîtrisé et grand public, livré près de quinze ans après Les Berkman se séparent – également la chronique d’un divorce – qui l’a fait connaître des spectatrices et spectateurs français.

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