La scène a lieu dans un club de yoga parisien. La professeure de yoga kundalini, tout de blanc vêtue, un turban sur la tête, est assise en tailleur face à ses élèves, pour la grande majorité des habitué·es. Ce yoga, qui fait beaucoup parler en ce moment, a été importé en Occident à la fin des années 60 par un maître indien qui voyait en cette pratique conçue pour faire remonter l’énergie vitale – la « kundalini » – une façon de sortir les hippies de la drogue.
Rosalie, 46 ans, assiste au cours pour la première fois : « À force d’entendre dire de ce courant qu’il avait des effets incroyables (sans savoir exactement lesquels), moi qui pratique l’iyengar et le vinyasa, j’ai voulu essayer. La prof a commencé le cours par une “méditation”, expliquant que le monde allait aller de plus en plus mal et que les personnes qui ne pratiquaient pas le kundalini se prendraient claque sur claque ! Puis est arrivée la phase des mouvements, étranges et répétitifs, avec respirations proches de l’hyperventilation. Je n’ai clairement pas adhéré, même si je reconnais que tout n’était pas inintéressant et que les personnes, au cours, avaient l’air de se sentir très bien. »
Rosalie n’a pas eu la révélation que lui avait annoncé la prof, elle n’y retournera pas. Isabelle, 44 ans, cadre dans l’industrie automobile, n’en revient, elle, toujours pas du nouveau corps athlétique de l’une de ses proches collègues convertie au yoga vinyasa depuis seulement deux ans et qui enchaîne depuis les « asanas » quotidiennement et projette de tout quitter pour enseigner : « Je pratique moi-même depuis de nombreuses années, je suis tombée des nues. »
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