Décédé mardi 28 décembre, Grichka Bogdanoff laisse derrière lui son jumeau Igor, qui a été son partenaire de travail pour la publication de nombreuses thèses scientifiques. Des écrits qui ont été critiqués, au grand dam du frère disparu, comme l’avait confié sa sœur en 2018 à Franceinfo.

Igor Bogdanoff a perdu sa moitié, mardi 28 décembre, avec la mort de son frère Grichka, âgé de 72 ans. Décédé après avoir contracté le Covid-19, le scientifique laisse derrière lui ses proches et sa sœur Véronique. Discrète, celle-ci avait accordé une interview à Franceinfo en juillet 2018. Un article dans lequel nos confrères revenaient sur l’ancienne mise en examen des jumeaux pour « escroquerie sur personnes vulnérables », mais aussi sur l’obtention de leurs doctorats et sur leurs nombreux travaux, notamment sur l’Univers.

Ces derniers ont d’ailleurs largement été critiqués par la communauté scientifique. Que ce soit l’astrophysicien Alain Blanchard, le chargé de recherche au CNRS Alain Riazuelo ou encore le rédacteur en chef adjoint du magazine Ciel et Espace, David Fossé, tous ont remis en question « la pertinence de leur travail », quitte à se faire poursuivre en justice par les frères Bogdanoff. Leur sœur Véronique avait évoqué le sujet auprès de Franceinfo : « Quand ils me parlent de cabale contre eux, je ne peux pas le vérifier. La légitimité, je n’en sais rien. Mais ce qui est sûr, c’est qu’ils ont bossé comme des fous, et ce boulot, personne ne peut le leur enlever.«  Consciente des répercussions qu’on pu avoir les critiques de scientifiques sur les écrits de ses frères, leur sœur cadette a assuré que « cela a énormément fait souffrir Grichka ».

Découvrez l’évolution physique de Grichka et Igor Bogdanoff

Un binôme qui « a fait face, dignement » aux critiques

« Je me souviens d’en avoir parlé avec lui et il était profondément dévasté par ce qui lui arrivait, à titre individuel », avait-elle déclaré, en ajoutant que, malgré tout, « le binôme a fait face, dignement, comme il le fait toujours ». En guise de défense, Igor Bogdanoff estimait que « beaucoup de scientifiques [les] critiquent sans même avoir essayé de comprendre [leurs] travaux ». De son côté, Grichka affirmait qu’il « y a aujourd’hui, chez ces personnes, une religion, une croyance, selon laquelle l’Univers est le fruit du hasard, et elles ne supportent pas que nous allions à l’encontre de cette croyance ».

Article écrit avec la collaboration de 6Medias

Crédits photos : Jack Tribeca / Bestimage

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