Pearl Lowe a la bougeotte. Si l’ancienne rockeuse des groupes Powder et Lodger, aujourd’hui créatrice de mode, s’est assagie en devenant mère et épouse, elle n’en reste pas moins un électron libre. Son actuelle maison dans le Somerset est sa vingt-et-unième adresse ! C’est aussi celle qui lui tient le plus à coeur : elle a craqué pour cette demeure géorgienne au point d’attendre patiemment six ans avant de l’acquérir.
Une maison maximaliste et romantique
“Elle était trop chère au départ, mais je n’ai jamais cessé de la surveiller, persuadée que mon jour viendrait…” Quand elle en récupère enfin les clés, le premier réflexe de Pearl est de peindre tous les sols en blanc. Comme pour repartir de zéro et mieux composer un décor à sa manière. “Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé customiser : mes vêtements dans un premier temps, puis mes intérieurs.”
J’aime les meubles vintage pour leur caractère unique
Le minimalisme, très peu pour elle. “J’adore m’entourer de meubles vintage, qui par essence sont différents et uniques.” Unique : c’est bien le mot d’ordre de cette maison qui fait dans la surenchère, entre motifs animaliers et semis de fleurs qui s’accumulent des murs aux revêtements textiles en passant par les tapis ou la marqueterie.
Des pièces décalées et conviviales pour de joyeuses retrouvailles
Une déco décalée, presque punk, dont l’abondance fait écho à l’esprit accueillant et généreux de cette famille. D’ailleurs, les seuls gros travaux de rénovation que Pearl et Danny Goffey, son mari (ex-batteur du groupe Supergrass), ont entrepris concernent la cuisine, trop petite à leur goût, qu’ils ont intervertie avec la “breakfast room” pour pouvoir recevoir plus confortablement leurs amis. Daisy, l’aînée devenue mannequin, revient régulièrement avec sa bande de copains pour y dîner, autour du grand îlot central. Une sorte d’amour du partage en héritage…
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Un salon rouge passion
Canapé en velours, Rachel Ashwell, et coussin rond provenant d’un marché aux puces de Frome. Au mur, un tirage original du photographe de mode James Wedge. Lampe chinée aux puces de Saint-Ouen. Desserte, chinée. Papier peint, Robert Kime. Tapis rapporté du Maroc. Au premier plan, pouf recouvert d’un tissu “Wild Card Kenton”, House of Hackney. Bougie, Fornasetti.
Une entrée vintage et poétique
Une entrée vintage, peuplée d’objets achetés dans des marchés aux puces et remplie de souvenirs, comme la couronne offerte par un ami. Fauteuil, Gladys May Vintage. Dans l’escalier, moquette, Roger Oates.
Un salon avec déco à profusion
C’est la valse des imprimés et motifs dans le salon, du pouf recouvert d’un velours léopard, “Wild Card Kenton” de House of Hackney, au tissu floral, Nicholas Herbert, qui recouvre le canapé, Lorraine Kirke. Coussins “Small Napoleon Bee”, Timorous Beasties. Cheminée chinée. Poêle, Charnwood. Flamant rose en plâtre, Arbon Interiors. Lustre, chiné. Miroirs, Les Couilles du Chien. Commode et lampe, Anna Hayman Designs. Papier peint, Robert Kime. Tapis rapporté du Maroc.
Une cuisine style campagne
Ayant pris la place de la salle à manger, pour plus d’espace, la cuisine est le centre de vie de la maison. “On l’a fait réaliser par deVol, qui nous promettait de la finir en trois semaines.” Sur le plan de travail, planche en bois, WoodEdit. Au mur, photo de la Britannique Sam Taylor-Johnson. Suspension et chaises, chinées. Tapis rapporté du Maroc. Murs peints en coloris “Strong White”, Farrow & Ball.
Une salle à manger champêtre
Malgré sa petite superficie, la “breakfast room”, contiguë à la cuisine, ose un papier peint foncé, Morris & Co. Table dénichée chez Dean Antiques. Planche en bois, WoodEdit. Chaises et banc, chinés. Coussin “Small Napoleon Bee”, Timorous Beasties. Suspension habillée d’un abat-jour et tableaux, Lorraine Kirke.
Une salle à manger à la déco exacerbée
Pearl a réalisé la nappe à l’imprimé animal qui recouvre la table réalisée sur mesure, et contraste avec le papier peint à fleurs, “Midnight Garden”, House of Hackney. Chaises chinées chez Dig Haüshizzle, antiquaire à Bristol. À côté de la cheminée, croix, Old Albion.
Une chambre rose aux matières élégantes
Pearl et Danny ont craqué pour le moelleux de la tête de lit “Manette”, Soho Home. Jeté de lit en soie, Preen Home sur matchesfashion.com. Coussins, Sera of London. Chevets, French General Trading. Peintures au mur, Old Albion, à Dorset. Tapis persan chiné sur un marché à Amsterdam. Banc, Soho Home. Papier peint, Nicholas Herbert.
Un décor chiné pour le palier de l’escalier
Armoire et tapis chinés. Murs peints en coloris “Mizzle”, Farrow & Ball.
Une baignoire rétro avec un miroir vénitien
Mur en carrelage “Pink Alalpardo” et baignoire, Bert & May. Miroir et desserte chinés. Tapis rapporté d’un marché aux puces à Amsterdam.
Une chambre aux accents romantiques
La chambre de Daisy assume son esprit romantique, avec son papier rose, Nicholas Herbert, son lit tapissé de fleurs, déniché sur eBay, et sa parure Coco & Wolf. Miroir vintage, French General Trading à Frome. Chevet chiné à Frome, surmonté d’une lampe du marché des antiquaires de Shepton Mallet. Tapis rapporté du Maroc.
Une salle de bains esprit Belle Epoque
Une salle de bains Belle Époque, rythmée par le papier peint “Lotus”, Farrow & Ball. Meuble-vasque, Burlington Bathrooms. Baignoire vintage, déjà dans la maison. Tapis rapporté du Maroc. Miroirs, Lark Vintage à Beckington. Lustre acheté chez un antiquaire à Castle Cary.
Pearl Lowe, artiste dans l’âme
Pearl Lowe est une créatrice dans l’âme. “C’est à 10 ans que j’ai dessiné mes premiers vêtements, pour la boutique de ma mère à Covent Garden.”
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Reportage paru dans le numéro 530 décembre 2021 – janvier 2022 de Marie Claire Maison
Reportage et photo : Bénédicte Drummond
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