Mardi 3 décembre, des tombes ont été profanées dans le petit cimetière juif de Westhoffen, en Alsace. Une attaque antisémite, à laquelle Jean-Louis Debré a vivement réagi auprès du Point, et ce, parce que plusieurs tombes de membres de sa famille se trouvent parmi les 107 qui ont été taguées.
Un acte « terrible ». Mardi 3 décembre, 107 stèles tombales ont été profanées à Westhoffen, en Alsace. Comme pour les tombes profanées à Herrlisheim en 2018, puis à Quatzenheim plus tôt dans l’année, on retrouve dans le cimetière de ce petit village du Bas Rhin, des croix gammées taguées à la bombe aérosol noire, mais aussi, le chiffre 14, en référence aux 14 mots qui composent les slogans de David Lane, suprémaciste blanc. Une nouvelle attaque antisémite, qui touche de près Jean-Louis Debré. Car comme le révèle l’ancien président de l’Assemblée nationale et ami de Jacques Chirac au Point mercredi 4 décembre, parmi les tombes profanées, se trouvent celles de certains membres de sa famille.
« Ce qui vient de se passer dans le petit cimetière juif de Westhoffen, où je vais souvent, où des tombes portant le nom de Debré ont été marquées de croix gammées, est un acte pour moi terrible car c’est la négation du passé« , lance ainsi l’ancien ministre dans une interview accordée à nos confrères. Très attaché à ses racines juives, Jean-Louis Debré, qui a publié en octobre dernier Une histoire de famille, un livre sur ses ancêtres, précise qu’en écrivant son ouvrage, il a « découvert que plus d’une dizaine de membres de [sa] famille n’étaient pas revenus d’Auschwitz, directement ou indirectement ». De quoi le faire sortir de ses gonds face à de tels actes. « Je ressens une grande colère contre ces personnes qui oublient, en dessinant des croix gammées, ce qu’a été cette période de l’histoire pour des êtres humains », explique-t-il.
S’il n’est pas originaire du petit village alsacien, Jean-Louis Debré précise avoir en lui « des cellules de Westhoffen » où « l’histoire de sa famille a commencé », si bien qu’il s’est rendu avec Christophe Castaner sur place mercredi 4 décembre. Et ce, avant de participer avec sa famille, le 18 décembre prochain, à une cérémonie privée. « Ce que nous voulons, ce n’est pas seulement nous souvenir de nos parents ou grands-parents, mais nous recueillir pour toutes les familles dont les tombes ont été marquées. Ce cimetière, ce village, j’y allais avec mon père, j’y ai emmené mes enfants, pour ne jamais oublier qui nous sommes« , précise ainsi l’ami de Jacques Chirac, qui a accompagné l’ancien chef de l’Etat jusqu’au bout, même si Bernadette Chirac a selon lui, tout fait pour les éloigner.
Crédits photos : BALDINI / BESTIMAGE
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