Invité dans On est en direct, samedi 18 décembre, Christophe Castaner a révélé être plutôt favorable au suicide assisté, d’autant plus qu’il y a lui-même été confronté par le biais de son père.

Sur le plateau de l’émission On est en direct, diffusée samedi 18 décembre sur France 2, Christophe Castaner a évoqué l’allongement des délais pour l’IVG, mais aussi le droit à l’euthanasie, auquel il semble croire. Pour lui, il s’agit d’un « sujet de société profond ». Si bien que « le président de la République a toujours dit ‘il faut qu’il soit posé, dans le cadre d’un débat sociétal’ ». Le député et ancien ministre de l’Intérieur espère d’ailleurs que cela fasse partie des programmes proposés dans la campagne d’Emmanuel Macron pour l’élection de 2022.

« Il faut voir aussi ce dont on parle. Est-ce que l’on va jusqu’au suicide assisté ? Je vais être honnête avec vous. Moi, j’y suis presque favorable, alors que le texte, sur lequel on débattait, ne parlait pas de cela », a affirmé Christophe Castaner, qui a ensuite fait des confidences sur la raison « personnelle » qui explique sa position sur la fin de vie : « J’ai même accompagné mon père dans cette démarche-là, un jour. » De quoi lui permettre de se rendre compte de « l’importance » que peut avoir un tel droit. Toutefois, l’ancien ministre de l’Intérieur est convaincu que « c’est un sujet qu’on ne peut pas poser comme ça, dans une proposition de loi, vite fait, vite discuté ». « La campagne présidentielle doit permettre de poser des sujets de fond, comme ça avait été le cas pour la procréation médicalement assistée », a-t-il ajouté à l’antenne, en se réjouissant et en faisant part de sa « fierté » que le gouvernement d’Emmanuel Macron ait « fait aboutir » cette réforme.

Découvrez l’émotion de Brigitte Macron, placée à côté de Christophe Castaner lors d’une messe chrismale

Un père qui « broyait du noir »

Ce n’est pas la première fois que Christophe Castaner évoque la mort de son père sur un plateau télévisé. Auprès de Léa Salamé, en octobre 2019, dans Vous avez la parole, le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale avait abordé, plus globalement, la problématique du suicide des policiers en France, en indiquant qu’il s’agissait d’un « triste record » qui faisait écho à son histoire familiale. En expliquant avoir été « confronté à cela dans [s]a vie personnelle », il avait ajouté, en marquant une pause, gagné par l’émotion : « Je trouve qu’il n’y a rien de pire. » En 2018, dans les colonnes du Monde, il avait révélé que son père « broyait du noir » et « voulait en finir ». « Nous en avons souvent parlé ensemble. Je n’ai pas cherché à l’en dissuader », avait-il déclaré. Pour rappel, son géniteur s’était donné la mort avec de la morphine qui appartenait à sa mère.

Article écrit avec la collaboration de 6Medias

Crédits photos : Capture écran France 2

Autour de

Source: Lire L’Article Complet