• Le chef André Daguin est mort mardi à Auch à l’âge de 84 ans.
  • Doublement étoilé, il a popularisé le magret de canard.
  • Le Gascon a aussi marqué les esprits avec sa croisade victorieuse pour la TVA à 5,5 % dans la restauration.

Il est mort dans sa ville natale d’Auch, à deux pas de l’Hôtel de France, aux fourneaux duquel il avait donné ses lettres de noblesse au fameux magret de canard. L’ex-chef étoilé André Daguin, est décédé mardi à l’âge de 84 ans. « Il s’est éteint (…), paisiblement, ma mère était à ses côtés, elle lui tenait la main, a confirmé sa fille
Ariane Daguin à l’AFP. Il s’est battu jusqu’au bout contre un cancer du pancréas. »

Le charismatique chef gascon, à la carrure de rugbyman et à l’inimitable faconde, a perpétué dans son restaurant d’Auch la tradition lancée par son grand-père, fils de cuisinier, en 1926. André Daguin a reçu sa première étoile en 1960 et sa deuxième deux ans plus tard.

Grand défenseur de la restauration

Dans les années 90, il a délaissé les fourneaux pour mettre, béret sur la tête, sa gouaille au service de la restauration française. Comme président de l’ Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), il a marqué les esprits dans les années 2000 avec sa croisade pour la baisse de la TVA à 5,5 % (contre 19,6 %), une mesure entrée en vigueur en 2009.

« L’hôtellerie-restauration est en deuil. La profession est très, très triste de perdre un grand défenseur et un ambassadeur de la restauration, et des bons produits », a d’ailleurs réagi Roland Héguy, l’actuel président de l’Umih, insistant sur « l’énorme présence [de] l’inventeur du magret de canard ».

Les hommages se succèdent en Occitanie. « Par son travail et son talent, André Daguin a révolutionné la cuisine du Sud-Ouest, lui donnant un écho international », rappelle Carole Delga (PS), la présidente du conseil régional.

Ariane Daguin a pris la relève de son père pour défendre les spécialités du Sud-Ouest. Elle fabrique et commercialise du foie gras à New York.

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