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Nouvel espoir pour les malades ! Un laboratoire américain a testé avec succès un traitement qui pourrait obtenir une autorisation de mise sur le marché dès 2020. Explications.

Les 850 000 patients touchés par cette maladie neuro-dégénérative en France le savent bien : il n’existe actuellement aucun médicament permettant de prévenir ou traiter la maladie d’Alzheimer. Le déclin cognitif observé (caractérisé par des troubles de la mémoire, une perte d’orientation, des difficultés dans des gestes de la vie quotidienne…) serait en particulier dû à l’accumulation de protéines amyloïdes dans le cerveau. La donne pourrait très bientôt changer et l’espoir est immense après la publication de résultats très encourageants portant sur une molécule appelée aducanumab, qui serait capable de détruire ces plaques et donc de freiner la progression de la maladie.

Le laboratoire américain Biogen (spécialiste de la sclérose en plaques) teste depuis plusieurs années l’efficacité de ce traitement, dont l’objectif est d’activer le système de défense du cerveau grâce à l’injection d’anticorps spécifiques à l’amyloïde bêta. Dernièrement, les scientifiques sont entrés dans ce qu’on appelle la phase 3 – le dernier test grandeur nature sur 3 000 patients à un stade précoce de la maladie – avant demande d’autorisation sur le marché. Mais le chemin a été semé d’embûches. Les résultats préliminaires, obtenus en début d’année, n’étaient pas ceux escomptés. Le laboratoire a fait machine arrière et a stoppé ses essais. Mais finalement, il a reçu des résultats positifs sur les patients traités avec une dose plus importante d’aducanumab. « Il tient au fait que, lors de l’analyse intermédiaire des données, il n’y avait pas assez de patients traités à la dose la plus élevée, qui s’est avérée la dose efficace », explique Michel Vounatsos, le patron français de l’américain Biogen, à nos confrères des Échos. La machine est relancée et la Food and Drug Administration (FDA) suggère à la firme de terminer ses essais et de constituer rapidement son dossier de candidature pour une mise sur le marché. Leur décision sera prise fin 2020.

Cela fait trente ans que de multiples équipes à travers le monde planchent pour trouver un traitement curatif à la maladie d’Alzheimer. Serions-nous enfin proche du but ? « Nous sommes optimistes quant à la possibilité d’offrir aux patients le premier traitement permettant de réduire le déclin clinique de la maladie d’Alzheimer et quant aux implications potentielles de ces résultats pour des approches similaires ciblant la bêta-amyloïde », ajoute Vounatsos. Affaire à suivre… de très près l’an prochain donc.

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