Ce mercredi 17 novembre, les responsables de la majorité se réunissent pour avancer sur le projet de la « maison commune ». Au-delà de l’ambition de mener l’idée à terme, ce comité aspire à convaincre Edouard Philippe, encore réticent. Jugé comme « susceptible et rancunier », l’affaire ne s’annonce pas simple.
Emmanuel Macron assure ses arrières. Ce mercredi, à la tombée de la nuit, les artisans de la « maison commune » sont conviés à l’Hôtel de Lassay par le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand. Le but ? Réunir les dirigeants LREM, du Mouvement démocrate, d’Agir et d’Horizons pour avancer sur ce projet commun. En somme, assurer la réélection d’Emmanuel Macron par la présence de nombreux soutiens. Si le projet semble arriver à son terme, parmi les participants, une personnalité est bien difficile à convaincre. Edouard Philippe, qui a mis sur pied son propre parti le 9 octobre dernier, se montre encore réticent à l’idée d’intégrer le mouvement.
Si la présence de François Bayrou peut être un frein à l’entrée définitive d’Edouard Philippe dans le projet, comme le décrit un dirigeant LREM à l’Express : « Il y a deux visions de la maison commune qu’il faut réconcilier : une version Bayrou, très réduite et très intégrée ; et une version Philippe, très souple, très bannière quoi », le problème serait bien plus profond. « Son plus gros défaut, c’est qu’il est susceptible et rancunier« , reconnaît un ministre, et c’est pourquoi, le maire du Havre, qui a démissionné du gouvernement à l’été 2020, serait difficile à convaincre.
Edouard Philippe contrarié par le déroulé des événements
Il faut dire aussi que les administrateurs du projet ont accumulé les boulettes. Tout d’abord, c’est par la presse que Edouard Philippe a appris la date probable du meeting de lancement de la « maison commune ». Puis, l’événement est prévu pour le 28 novembre, jour de l’anniversaire de l’ancien Premier ministre.
Selon les informations du média, « les dirigeants du Modem, ministres compris, ont reçu un mail leur indiquant la tenue, la veille au soir, d’une réunion de validation… » Une information tardive qui n’est pas du goût d’Édouard Philippe. « D’après ses proches, il a très peu apprécié la nouvelle : être pris autant de court est loin d’avoir suscité chez lui l’impression que le dialogue, ainsi que la confiance, se soient renforcés avec ses compagnons de la majorité », écrit l’Express. Reste à miser sur le dîner de ce soir pour apaiser les tensions.
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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