La primaire des Républicains, qui permettra d’élire le candidat du parti qui briguera l’élection présidentielle, se tiendra le 4 décembre prochain. Valérie Pécresse ne fait pas partie des favorites, mais elle compte bien sur son expérience en politique pour tenter de convaincre les électeurs.
Le candidat LR pour l’élection présidentielle sera bientôt annoncé. Il sera élu en interne, lors de la primaire des Républicains qui se déroulera le 4 décembre. Les adhérents du parti vont devoir choisir qui de Philippe Juvin, Éric Ciotti, Xavier Bertrand, Michel Bernier et Valérie Pécresse représentera Les Républicains. La présidente de la région Île-de-France ne part pas favorite, mais elle ne compte rien lâcher et va d’ailleurs s’aider de ses expériences dans la vie politique. « Elle sait bien les erreurs à ne pas commettre« , a assuré un proche de la candidate LR dans les colonnes de L’Opinion paru ce 17 novembre. Elle tient d’ailleurs son franc-parler de la primaire UMP de 2009, où elle avait récolté 59,9% des voix, contre toute attente. « À l’époque, j’avais beaucoup encaissé, mais je n’avais pas su riposter parce que j’étais encore inexpérimentée. J’avais laissé mes adversaires m’envoyer dans les cordes. J’ai appris à rendre les coups, et même à prendre l’initiative d’en donner quand il faut« , a-t-elle écrit dans son livre Et c’est cela qui changea tout (ed. Robert Laffont).
L’année 2016 a été celle durant laquelle Valérie Pécresse a tiré le plus de leçon. Elle s’est rappelée que François Fillon n’avait pas été choisi lors de la primaire de la droite, car son programme n’était pas assez étoffé. Ni une ni deux, elle s’est entourée de personnes de confiance pour créer son programme. « Il faut être prêt à gouverner. Ma loi immigration est écrite et prête au vote. On aura six mois pour faire voter nos projets« , a-t-elle affirmé dans L’Opinion. Autre candidat à l’Élysée, autre leçon. Pour Valérie Pécresse, Alain Juppé n’avait pas été élu à cause de son manque de positionnement vers la droite. Aujourd’hui, la candidate à la primaire de la droite assure son positionnement, n’hésitant pas à tenir des propos clivants : « La place d’un clandestin, c’est dans un charter pour retourner chez lui« , avait-elle assené dans un meeting à Brive.
Se rendre dans de nombreux départements
Quelques années auparavant, en 2012, elle avait observé que François Fillon avait obtenu des scores très bas dans les fédérations où le candidat à la présidentielle ne s’était pas rendu. Pour obtenir de nombreuses voix, elle a donc décidé d’organiser des conférences dans quatre-vingts départements, ou d’animer des réunions en visioconférence quand elle ne pouvait pas se déplacer. Une technique qui semble payer puisque récemment, plus de 500 jeunes des Républicains ont apporté leur soutien à la seule candidate féminine du parti.
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : Agence/ Panoramic / Bestimage
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