Bien avant d’envisager une éventuelle candidature à l’élection présidentielle, Éric Zemmour s’était confié comme rarement en 2014 dans la presse suisse sur l’enfant « turbulent » qu’il était et qui avait envie de tout casser.
Le 20 octobre dernier, comme l’ont montré les caméras de Quotidien sur TMC, ses conseillers lui avaient bien précisé de ne pas toucher aux armes du salon Milipol. Et pourtant, tel un grand enfant têtu de 63 ans, Éric Zemmour n’en avait fait qu’à sa tête, s’amusant à brandir une arme sur les journalistes, et s’attirant les critiques de nombreuses personnalités comme la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa. Le comportement d’une personne qui a toujours allié intelligence et turbulence dès sa plus tendre enfance. La personnalité du polémiste intrigue depuis de nombreuses années. En 2014, alors que l’ancien chroniqueur d’On n’est pas couché cartonnait avec son livre Le Suicide français, la presse suisse l’avait interrogé son passé. « Étiez-vous un enfant sage ? », lui avait demandé Le Matin. « J’étais turbulent, insolent, courant partout. Je cassais tout. Il fallait que je joue au foot des heures par jour. En plus, j’étais premier de la classe. J’embêtais tout le monde parce que j’avais compris avant tout le monde », avait alors confié l’écrivain.
Le jeune Éric Zemmour grandit d’abord en banlieue parisienne, avant d’arriver dans les années 1970 à Paris, dans les « quartiers populaires » du XVIIIe arrondissement de la capitale. Seul son père lui faisait peur à l’époque. « Il était très sévère et on le voyait peu. Le général de Gaulle a très bien théorisé là-dessus : le chef doit être secret et à distance. Il avait raison. Même les pères devraient être comme ça. On est trop présents aujourd’hui », avait-il expliqué dans Le Matin. « Mon père me donnait ce que je voulais. Je n’étais pas dépensier. En général, je revenais avec de l’argent. Pour ça, j’étais assez sage », avait nuancé celui qui avait une passion commune avec son papa, la littérature. Dès son plus jeune âge, son jeu préféré est de copier ses écrivains préférés. À 11 ans, celui qui pourrait bientôt se lancer officiellement dans la course à l’élection présidentielle avait déjà Les Trois Mousquetaires comme livre de chevet.
Bouleversé par la maladie de sa mère
À l’adolescence, la politique prend déjà une grande place dans sa vie et alimente les débats au sein de la famille. La jeunesse d’Éric Zemmour est aussi marquée par la maladie du « premier amour » de sa vie : sa mère diabétique. « Elle faisait des malaises hypoglycémiques, c’était très dur à voir », avait raconté en 2014 dans Le Matin celui qui a gardé un souvenir ému de celle qui lui écrit « Je t’aime » sur des petits mots glissés dans les livres qu’elle lui offrait. « Il n’y avait pas de traitement. Elle partait tout de suite à l’hôpital. On était coupés pendant deux ou trois jours. On vivait avec mon petit frère chez mes grands-parents. Elle revenait et trois mois après repartait », s’était remémoré Éric Zemmour. Une fois un traitement trouvé, elle avait enfin pu rester avec son garçon à la maison. Depuis, les parents du polémiste sont décédés. C’est l’une des dernières fois qu’il a pleuré.
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : Romain Doucelin / Bestimage
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