Dans son livre Les Amateurs, paru le 8 septembre 2021, Jean-Michel Aphatie se souvient des tribunes politiques rédigées par Edouard Philippe, qui ignorait encore tout de son destin à l’Élysée. À l’époque, le futur Premier ministre n’hésitait pas à écharper Emmanuel Macron.
- Emmanuel Macron
- Édouard Philippe
Des propos qu’il voudrait oublier… Avant d’être nommé Premier ministre par le chef de l’État, en mai 2017, Edouard Philippe avait pour habitude de rédiger des analyses politiques dans les colonnes de Libération. Comme le racontent nos confrères de Gala, Jean-Michel Apathie, lui, n’a rien oublié de ses nombreuses prises de partie, comme il l’évoque dans Les Amateurs, son dernier livre paru le 8 septembre 2021 aux éditions Flammarion. En février 2017, celui qui officie alors à la mairie du Havre depuis sept ans, étrille un certain Emmanuel Macron, qui vient tout juste de claquer la porte du gouvernement de François Hollande pour créer son propre parti En Marche. Alors qu’il ignore tout des intentions d’Emmanuel Macron d’en faire son Premier ministre, Edouard Philippe le qualifie de « conquérant juvénile », entre autres.
« Macron qui n’assume rien, mais promet tout »
Comme s’est souvenu Jean-Michel Apathie dans son livre, c’est en janvier 2017 qu’Edouard Philippe s’en prend sérieusement au candidat En Marche dans les colonnes de Libération : « Qui est Macron ? Pour certains impressionnés par son pouvoir de séduction et sa rhétorique réformiste, il serait le fils naturel de Kennedy et de Mendès France », écrit Edouard Philippe. Et d’ajouter avec cynisme : « On peut en douter. Le premier avait plus de charisme, le second plus de principes », peut-on lire.
En février 2017, Edouard Philippe remet le couvert. Cette fois-ci, le maire du Havre étrille le programme du jeune « Marcheur » et son départ inattendu du gouvernement de François Hollande : « Macron qui n’assume rien, mais promet tout, avec la fougue d’un conquérant juvénile et le cynisme d’un vieux routier. De quoi restera-t-il le nom ? D’une révolution manquée ou d’une victoire éclair ? D’une trahison misérable ou d’une ambition démesurée ? », se demande Edouard Philippe. Des interrogations vite oubliées trois mois plus tard…
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