D’une simple remarque sexiste dans la rue à un féminicide, en passant par l’emprise mentale ou les coups, les violences faites aux femmes sont multiples. Nathalie Masduraud et Valérie Urréa ont voulu toutes les rassembler dans une série de courts-métrages, qui sera diffusée sur Arte à partir de samedi 23 octobre.

H24, 24h dans la vie d’une femme , ce sont 24 histoires inspirées de faits réels, jouées par 24 comédiennes (Camille Cottin, Anaïs Demoustier, Diane Kruger…) et écrites par 24 écrivaines (Lydie Salvayre, Lola Lafon, Alice Zeniter, Christiane Taubira…).  « C’est parti d’une histoire en trop, raconte Nathalie Masduraud. Une femme, défenestrée par son mari, devient tétraplégique et l’assurance refuse de l’indemniser considérant qu’elle était responsable de ce qui lui était arrivé puisqu’elle était retournée chez elle ne sachant pas où aller. Une femme victime à la fois d’un homme et d’un système. Cette histoire nous a mises en colère. » 

« On s’est dit qu’on avait des armes, on est documentaristes, on a une caméra, on sait l’utiliser, il faut en faire quelque chose, on ne peut pas être face à ces histoires et ne rien faire, en tant que femmes, en tant que documentaristes et citoyennes. »

sur franceinfo

Cette série militante ne montre pas les femmes comme des victimes : elles se rebellent, réagissent, piègent leur agresseur parfois. « Notre série est un appel à la résistance, à pouvoir réfléchir, répondre, témoigner, prendre la parole. C’est pour ça qu’on a tout de suite décidé de créer un dogme : inviter ces 24 écrivaines, dont on admirait l’engagement et les œuvres, et leur proposer de faire un monologue en prenant la place de la victime ou d’un proche de la victime et ensuite pouvoir l’offrir à des comédiennes. C’est aussi une façon de se réapproprier nos histoires » ajoute Valérie Urréa.

Les actrices, autrices et réalisatrices (Sandrine Bonnaire ou Valéria Bruni-Tedeschi) ont immédiatement accepté de participé au projet, dont l’objectif pour ses créatrices est d’amener du dialogue : « On espère que les gens s’interrogent. Sur des choses très banales de l’ordre du quotidien. On veut que ‘H24’ serve d’outil dans les écoles, dans les universités. C’est une autre manière de montrer la violence, d’abord en donnant la parole à ces femmes », souligne Valérie UrréaToutes les écrivaines ont reversé leurs droits à la Fondation des femmes.

   

Source: Lire L’Article Complet