Pour François Ruffin, député Insoumis de la Somme, si Jean-Luc Mélenchon n’est pas un « ange« , « ce n’est pas le diable non plus », comme il a pu le déclarer dans Libération, ce lundi 18 octobre.

Charismatique leader au discours enlevé, Jean-Luc Mélenchon est aussi réputé pour son caractère très tranché, et cette renommée particulière fait de lui une personne parfois redoutée. Mais pour un homme politique de son entourage, il ne faut au contraire pas aborder le leader de la France Insoumise dans des termes si absolus. Nos collègues de Libération rapportent ainsi ce lundi 18 octobre les propos d’un des proches du candidat à la présidentielle, François Ruffin. Le député de la Somme le dit plutôt franchement : « À partir du moment où tu ne t’attends pas à avoir un ange en face de toi, ce n’est pas le diable non plus. C’est un truc entre deux.« 

Jean-Luc Mélenchon ne mâche pas ses mots, que ce soit envers ses adversaires politiques, ou envers la presse. Au cours de sa campagne présidentielle de 2012, Jean-Luc Mélenchon avait notamment traité les journalistes du Petit Journal de « fachos« , et de « vermine du Front National« . Une hostilité vis-à-vis des médias qui ne l’avait pas quitté en 2017, alors qu’il se lance une seconde fois dans la course à l’Élysée. En mars 2017, c’est un journaliste de C à Vous qui se voit insulté par le candidat, qui traite le reporter de France 5 de « sale con » ou encore de « hyène« .

Jean-Luc Mélenchon ? « Il est gentil avec moi »

Plus récemment, ce 2 octobre, il s’est accroché avec Léa Salamé sur le plateau d’On est en direct, après l’annulation du passage de celui-ci dans la première édition d’Élysée 2022, le programme politique de France 2. Le candidat aurait imposé des conditions « inacceptables » pour France Télévisions, poussant la chaîne à le remplacer par Valérie Pécresse et Gérald Darmanin. Revenant sur l’épisode, Léa Salamé a fait savoir qu’il avait « blessé beaucoup de gens à la rédaction de France 2« .

Loin de nier les tensions qui peuvent exister entre la presse et lui, Jean-Luc Mélenchon avait pourtant tenté de se défendre : « Je voudrais quand même mentionner qu’il y a aussi des gens qui me trouvent sympa« , déclenchant l’hilarité de Laurent Ruquier, pas franchement partagée par Léa Salamé, qui lâche, elle, un « Ah bon ? » dubitatif. « Ça existe », réitère alors le député des Bouches-du-Rhône. François Ruffin serait donc de ceux-là, de ceux qui apprécient Jean-Luc Mélenchon, en tant que personne, au-delà de l’homme politique : « Il est gentil avec moi. J’ai de l’affection pour lui« , ajoutait-il pour Libération. Des affinités sélectives d’un homme politique, qui est plutôt « entre deux » qu' »en même temps«  ?

Crédits photos : Agence / Bestimage

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