Expositions, théâtre, musique… Tous les quinze jours, Madame Figaro propose sa sélection culturelle. Voici les cinq événements à ne pas rater.
« Baiser Mortel », la comédie musicale qui tue
La Bourse de Commerce-Pinault Collection présente un spectacle inédit mêlant ballet, folklores urbains, sound art, comédie musicale, danse théâtrale et soap opera. Baiser Mortel, inspiré du film Death Takes a Holiday (1934) de Mitchell Leisen, associe le compositeur et metteur en scène Low Jack, la chorégraphe Cecilia Bengolea et la rappeuse Lala &ce. Le pitch tient en une ligne : la Mort décide de passer trois jours chez les vivants. «Quand la mort descend sur Terre que reste-t-il à craindre du ciel ?» s’interroge Lala &ce, donnant le ton de ce spectacle hybride, où elle incarne la mort… venue goûter à la vie.
Baiser Mortel, les 18, 19 et 20 octobre 2021 à la Bourse de Commerce.
La marionnette Amal, sœur humaine
La marionnette Amal arrive à Paris du 12 au 15 octobre.
3,5 mètres de haut, symbole de tous les enfants réfugiés du monde, la marionnette Amal arrive à Paris du 12 au 15 octobre après avoir parcouru 8000 km et traversé la Turquie, La Grèce, l’Italie, la Suisse, l’Allemagne, la Belgique… Cette petite fille, incarnée par une marionnette géante, est une Syrienne réfugiée en Turquie que la vie a séparée de sa famille et qui part à la recherche de sa mère à travers l’Europe. The Walk, festival artistique itinérant, sous la houlette du metteur en scène israélo-palestinien Amir Nizar Zuabi, suit les pas d’Amal depuis son départ de Gaziantep à la frontière turco-syrienne en juillet 2021. Au fil de son voyage, elle fédère artistes (la comédienne Gillian Anderson, le sculpteur Anish Kapoor ou l’acteur Jude Law) institutions, et associations humanitaires. Lors de son escale à Paris, elle sera reçue à Aubervilliers, à la MC93, à l’Institut du Monde Arabe, à la Comédie Française, à l’hôtel de Coulanges, au Ground Control, au Théâtre National de Chaillot. Puis elle partira pour Dunkerque et Calais, dernière étape avant son arrivée en Angleterre.
The Walk, Walk with Amal.
Giuseppe Penone, des arbres et des hommes
Photo de l’œuvre de Giuseppe Penone, A occhi chiusi (Les Yeux fermés), 2009. Marbre blanc de Carrare, toile, épines d’acacia.
La Bnf accueille Giuseppe Penone, figure majeure de l’art contemporain, dont les arbres en bronze avaient poussé dans les jardins royaux de Versailles en 2013 et l’installation d’une cage emplie de feuilles de lauriers Respirare l’ombra (Respirer l’ombre) embaumé le Palais des Papes à Avignon. Aujourd’hui, carte blanche a été donnée au sculpteur italien, membre de l’Arte Povera. Dans la forêt du temps est une méditation autour du temps, de l’empreinte et de la mémoire. Au cœur de l’exposition, le texte Sève et pensée, inscrit sur un tissu, enveloppe un immense tronc d’arbre. En marge de cette installation, alliance de la sculpture et de l’écriture, deux ensembles d’œuvres sur papier. La série de gravures, créée à la pointe sèche pendant les périodes de confinement et dont l’artiste a fait don à la BnF, fait écho à tout le travail de Penone.
Giuseppe Penone, Dans la forêt du temps, du 12 octobre au 23 janvier 2022, à la BnF.
Niels Arestrup et François Berléand, deux bêtes de scène
La pièce de théâtre, 88 fois l’infini avec Niles Arestrup et François Berléand au Théâtre des Bouffes Parisiens.
Les deux comédiens incarnent deux demi-frères que la vie a séparés à la suite d’une rivalité amoureuse. Treize ans sans se voir jusqu’au soir où Philippe (Berléand) rend visite à Andrew (Arestrup), pianiste virtuose et compositeur mondialement connu. Il lui apporte une valise lourde de secrets ayant appartenu à leur père, écrasant pour l’un, absent pour l’autre… Les deux hommes s’affrontent, règlent leurs comptes entre vérités, mensonges et illusions. 88 fois l’infini est un pas de deux parfaitement orchestré par le metteur en scène Jérémie Lippmann sur une partition d’Isabelle Lippmann. Niels Arestrup toujours sur le fil, la colère et la violence affleurant ; François Berléand, toute en retenue et en empathie… 88 nuances de jeu pour ces deux grands acteurs.
88 fois l’infini, au Théâtre des Bouffes Parisiens.
« Intérieur », la nouvelle création du Châtelet
Affiche de la pièce de théâtre Intérieur, le 22 et 23 octobre au Théâtre du Châtelet.
Intérieur, pièce du poète symbolique Maurice Maeterlinck (1894), est un théâtre de marionnettes, ces dernières étant une métaphore de l’absence de maîtrise sur notre destin. Deux hommes sont porteurs d’une terrible nouvelle et retardent le moment de l’annoncer… De cette réflexion sur la mort d’une jeune fille, le compositeur Joan Magrané Figuera et la metteuse en scène Silvia Costa tirent une performance immersive singulière et mettent en lumière la fragilité de l’existence… Avec, dans le rôle du récitant, Michel Vuillermoz de la Comédie-Française.
Intérieur, les 22 et 23 octobre, Théâtre du Châtelet.
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