L’épouse du dictateur Ferdinand Marcos, revenue sur le sol philippin, tenterait de laver le nom et l’honneur de sa famille pour permettre à son fils d’accéder à l’élection présidentielle 2022, et surtout, de l’emporter sur ses adversaires politiques.
Les Marcos n’ont pas abandonné leurs rêves politiques. Imelda Marcos, épouse de l’ancien dictateur philippin Ferdinand Marcos, décédé à Hawaï pour fuir la révolution de son pays contre sa corruption et ses abus de pouvoir, est revenu au cœur du diaphragme politique selon un article du Monde ce vendredi 8 octobre. La nonagénaire espérerait que son fils, Ferdinand Marcos, aussi appelé Bongbong Marcos, réussisse à se hisser en tête de l’élection présidentielle à venir face à l’actuelle vice-présidente du pays, Leni Robredo. Et ainsi faire oublier la réputation des Marcos, une tâche peu aisée, car Imelda Marcos possède elle-même une mauvaise et solide réputation aux Philippines comme le rappelait Vanity Fair en février dernier.
Car la veuve de l’ancien dictateur est connue sur l’archipel pour ses frasques qui lui ont valu le surnom de « Marie-Antoinette sous les tropiques ». Un surnom dû à ses nombreuses dépenses puisque Imelda Marcos aimait particulièrement les bijoux. Au fil des années, la nonagénaire aurait acheté un diadème Cartier, un diamant rose de 25 carats ainsi qu’un bracelet d’une valeur d’un million de dollars. Lors de sa fuite à Hawaï en 1986, la population aurait retrouvé au domicile présidentiel 3 000 paires de chaussures appartenant à l’ancienne Première dame. Fait qu’elle avait démenti en confirmant toutefois la présence de 1 060 paires. La compagne de l’ancien dictateur, en plus d’accessoires de mode, se serait fait plaisir en achetant un tableau Michel-Ange pour environ 2,6 millions d’euros.
Une affaire de famille
Toutes ces dépenses avaient attiré les regards des autorités. Résultat : Imelda Marcos a été condamnée pour corruption en 2018, sur des faits datant de 32 ans auparavant alors qu’elle était gouverneure de Manille comme l’a rapporté Le Monde. Tandis qu’elle exerçait, à cette époque, son influence auprès de son mari, certains Philippins qualifiaient la gestion politique d’Imelda et de son époux de « dictature conjugale ».
Toutefois, malgré les nombreuses accusations qui ont plané sur son nom, la nonagénaire a réussi à se hisser de nouveau dans les mœurs politique. Jusqu’en 2019, Imelda Marcos était députée. Et c’est une grande partie de la famille qui aurait retrouvé aujourd’hui une place dans le gouvernement puisque Bongbong Marcos s’est fait une place au Sénat, tout comme sa sœur, Imee.
Article écrit avec la collaboration de 6Medias
Crédits photos : PacificPressAgency / Bestimage
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