À l’été 2019, craignant pour sa vie, Haya Bint Al-Hussein, l’épouse de l’émir de Dubai, a trouvé refuge à Londres avec ses deux enfants. Depuis, c’est sur les terres de la reine Elizabeth II que se joue une bataille judiciaire sans précédemment dans l’histoire des monarchies. Dans cette guerre qui oppose la princesse à son mari, la souveraine se retrouve alors prise entre deux eaux.

Mercredi 6 octobre, le tribunal des affaires familiales chargé d’arbitrer la procédure de divorce entre Mohammed ben Rached al-Maktoum et son épouse, a accusé le Cheikh d’avoir fait espionner le téléphone de son épouse Haya Bint Al-Hussein et de ses avocats, grâce au logiciel Pegasus. Le Royaume-Uni où s’est réfugiée la princesse avec ses filles à l’été 2019, est depuis le théâtre des désaccords entre les deux parties. Malgré elle, Élizabeth II se trouve donc au milieu de cette importante bataille judiciaire. Depuis le début de l’affaire, si la reine a évité de prendre parti dans ce qui était au départ un conflit matrimonial, au lendemain de la révélation de la justice britannique, c’est vers elle que les regards sont tournés.

« La reine est vue pour la première fois depuis le scandale des écoutes téléphoniques du Cheikh, écrit le Daily Mail. Et bien qu’elle ait dû faire face à des pressions pour couper ses liens avec lui, elle n’a pas semblé perturbée par ces révélations alors qu’elle quittait le château de Windsor en voiture ce matin. » Élizabeth II est une amie de longue date du Cheikh et de son épouse, la fille du roi Hussein de Jordanie : « Les courses et l’amour partagé des chevaux ont longtemps cimenté les liens familiaux entre les Windsor et les Maktoums. » Mais à la suite des premières révélations judiciaires, la souveraine avait affirmé son souhait de prendre ses distances avec le Cheikh et d’éviter d’être photographiée en sa compagnie.

Incidence diplomatique

Si l’épidémie avait par la suite empêchée une quelconque rencontre entre les deux monarques, l’année prochaine, l’amour de la reine pour les courses hippiques devrait être au centre des célébrations de son jubilé de platine, et cela pourrait s’avérer extrêmement délicat, le Cheikh dominant les courses britanniques à coups de millions. « Je soupçonne que la réaction de la Reine sera déterminée par la façon dont le gouvernement décidera de gérer cette affaire. C’est une question délicate, car les Émirats arabes unis sont un allié clé du Royaume-Uni« , détaille une source proche de la famille royale. Entre la princesse Haya Bint Al-Hussein qu’elle connaît depuis son plus jeune âge et Mohammed ben Rached al-Maktoum avec qui elle partage la même passion pour les chevaux, Elizabeth II est au cœur d’un conflit qui s’éternise et qui ne se conclura pas sans son lot de conséquences diplomatiques.

Crédits photos : Agence / Bestimage

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