- « 7 jours » raconte la semaine d’une bande d’adolescents dans une usine désaffectée.
- Les jeunes s’allient pour aider un enfant réfugié thaïlandais séparé de sa famille.
- Cet anime, découvert au Festival d’Annecy, mêle suspense et solidarité à un tableau passionnant de la jeunesse japonaise.
L’avenir appartient à la jeunesse japonaise, si l’on en croit 7 jours , fable présentée au
Festival d’Annecy en 2020. Le réalisateur Yuta Murano a confié à 20 Minutes être un admirateur de
Michel Ocelot et on veut bien le croire tant son premier long-métrage est vibrant de vitalité.
Une bande d’adolescents prend fait et cause pour sauver un très jeune réfugié thaïlandais poursuivi par la police, dans cette adaptation d’un roman d’Osamu Soda. L’escapade festive de la petite bande tourne au camp retranché dans une usine désaffectée où les jeunes s’allient pour aider leur protégé, quitte à mettre leur propre avenir en danger. « Avant de me lancer dans le projet, j’ai interrogé de nombreux adolescents sur les différents sujets d’actualité comme les migrants ou la désobéissance civile et j’ai été surpris de constater qu’ils les maîtrisaient mieux que certains adultes », explique le réalisateur à 20 Minutes.
Une note d’espoir modernisée
Comme le roman datait du milieu des années 1980, Yuta Murano a dû le moderniser. D’autant plus qu’il existait déjà une version tournée en prises de vues réelle réalisée en 1988 et très populaire au Japon. « Nous avons bien entendu actualisé la thématique en restant fidèle à l’esprit du livre et du premier film, précise-t-il. Des œuvres comme Breakfast Club de John Hughes et Stand By Me de Rob Reiner nous ont aussi influencés. » Le spectateur ressent très vite l’impression qu’il fait partie de la bande, tandis que la pression monte autour de héros sommés de céder aux ordres des autorités.
« Quand les jeunes font passer leurs convictions avant les injonctions de la société, cela met les adultes en colère, commente Yuta Murano, mais cela leur rappelle aussi tout ce qu’ils ont perdu d’idéalisme et d’espoir en vieillissant. J’aimerais que la fin du film fasse de nouveau vibrer cette note d’espoir. » Avec ses adolescents très bien croqués et ses décors d’un réalisme époustouflant, le réalisateur parvient à emporter le public dans un suspense qui invite à une réflexion sur ses propres valeurs.
La solidarité entre des personnages unis par une puissante amitié est l’un des thèmes majeurs de 7 jours, film séduisant par sa façon respectueuse d’évoquer la jeunesse japonaise actuelle.
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