L’avocat des enfants de Delphine Jubillar, Me Laurent Boguet, a accordé une longue interview au journal La Dépêche samedi 18 septembre 2021. Ce dernier s’est confié sur l’avenir des enfants du couple et a fait part de sa vive inquiétude.

  • Delphine Jubillar

Le mystère sera-t-il un jour levé concernant l’affaire Delphine Jubillar ? Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, la jeune infirmière du Tarn de 33 ans s’est volatilisée dans la nature. Son mari, Cédric Jubillar, se rend compte de sa disparition au beau milieu de la nuit et prévient les gendarmes aux alentours de 4 heures du matin. Face à eux, il assure qu’elle est partie promener les chiens mais qu’elle n’est jamais revenue avant d’émettre l’idée d’une disparition volontaire. Une disparition volontaire à laquelle les proches de Delphine Jubillar ne croient pas. Selon eux, elle ne serait jamais partie sans ses enfants, qu’elle aimait tant. Rapidement, les regards se tournent vers Cédric Jubillar. Selon les premiers éléments de l’enquête, le couple était en cours de séparation aux moments des faits. La mère de famille avait prévu de quitter son mari après les fêtes de Noël. Pour preuve, elle avait refait sa vie avec un autre homme. Une découverte qui aurait pu inciter Cédric Jubillar à commettre le pire ?

« C’est l’avenir de ces enfants qui est en jeu »

C’est la raison pour laquelle il a été placé en détention provisoire pour « meurtre aggravé » le 18 juin 2021. Depuis sa prison, il ne cesse de clamer son innocence. Dans une interview accordée à Actu-Toulouse vendredi 23 juillet 2021, son avocat regrettait que son client soit placé en détention malgré un « dossier désespérément vide ». Samedi 18 septembre 2021, c’est l’avocat des enfants du couple, Me Laurent Boguet, qui a pris la parole dans les colonnes de La Dépêche : « À un moment donné on devra dire à ces enfants, votre père est innocent ou coupable. Pour l’instant, on ne bâtit pas l’innocence de quelqu’un à partir d’approximations », assure-t-il. Il revient ensuite sur le témoignage de Louis, le fils de Cédric Jubillar, qui aurait pu être manipulé afin que l’enquête prenne une certaine tournure : « Louis, interrogé deux fois en un mois, livre des éléments alors que les gendarmes n’ont pas d’avis préconçu et aucune certitude à cette époque. Il ne peut pas y avoir de manipulation », a-t-il déclaré avant de confier: « La justice doit avancer, elle poursuit une recherche de culpabilité alors que pour nous, c’est l’avenir de ces enfants qui est en jeu. On leur doit la vérité, au-delà de leur souffrance, il faut qu’ils sachent ce qui s’est passé » conclut-il ensuite. Jusqu’à l’issue du procès, Cédric Jubillar reste présumé innocent.


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