MIche Blanc, à l’affiche de Docteur ?, le 11 décembre en salles, se souvient comme si c’était hier, du jour où il a sur qu’il deviendrait acteur. C’était devant sa classe de 3ème. Il raconte.
Comme Jean-Paul Belmondo qui découvrit sur la scène d’une fête de village qu’il pouvait faire rire les gens, à 16 ans, c’est en montant sur la petite estrade de sa salle de classe que Michel Blanc a rencontré sa vocation. Le comédien, à l’affiche de Docteur ?, qui sort le 11 décembre prochain, raconte ce jour décisif où il a décidé de devenir acteur… C’était il y plus de cinquante ans, mais il s’en souvient comme si c’était hier !
« En cours de français, c’était en 3ème je crois, j’avais un prof qui nous faisait jouer les scène des pièces de Molière qu’on étudiait. Moi qui était très timide, et je le suis toujours, j’était mort de trouille, mais mon doigt s’est levé comme malgré moi. J’ai pris le texte d’une main tremblante et j’ai joué Jodelet dans Les Précieuses ridicules qui était un imbécile fini et j’ai fait marrer la classe. J’ai eu une sensation incroyable,. Pour être prétentieux j’ajouterai… comme Claudel devant son pilier à Notre Dame, en toute simplicité (rires). Sur cette petite estrade, devant mes potes qui riaient, j’ai su que je serais acteur. Je m’en rappelle comme si c’était hier.» Ce désir, il l’avait au fond de lui, même s’il avoue avoir été partagé entre la comédie et la musique : «Mais étant d’un milieu modeste j’ai commencé le piano trop tard, à 13 ans.»
Sa rencontre avec ses futurs potes du Splendid
« Si ma mère n’avait pas insisté pour que j’aille au Lycée Pasteur de Neuilly, alors que je vivais à Puteaux dans un milieu ouvrier, je n’aurais pas rencontré Jugnot, Clavier et Lhermitte. Au lycée, j’ai écrit une pièce que j’ai jouée avec Lhermitte et Clavier qui s’intitulait La concierge est tombée dans l’escalier et qui durait 20 minutes : une pochade d’étudiant. Après le lycée, j’ai passé le concours de la Rue Blanche. Si j’avais été reçu, j’aurais sans doute fait un cursus traditionnel et tenté le Conservatoire. Mais là, j’ai été refusé au premier tour, ça m’a un peu ébranlé, je l’ai pris en pleine tête et puis je me suis dit, je les emmerde, je vais aller travailler avec mes potes qui suivaient depuis un an le cours de Tsilla Chelton. Elle a été un professeur extraordinaire. Elle était d’une exigence folle. La vie est faite de chance, de malchance, de hasards et tout ça mélangé dans un shaker avec un peu de talent, ça fait une carrière.»
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