Dans ses films, Jean-Paul Belmondo avait l’habitude des répliques coup-de-poing. « Si la connerie n’est pas remboursée par les assurances sociales, vous finirez sur la paille », lançait-il dans Un singe en hiver, d’Henri Verneuil (1962). Sa gouaille était frondeuse, et bien française. « Il ne faut mettre l’adjectif à la fin, pas au début, on ne dit pas ‘juif vous avez l’air’, mais ‘vous avez l’air juif’, et si je vous dis ‘con vous avez l’air’, c’est pas français », rétorquait-il dans L’As des as, de Gérard Oury (1962).
L’art de l’ironie désinvolte
Avec les mots de Michel Audiard, il savait se faire philosophe. « Vous savez quelle différence il y a entre un con et un voleur ? Un voleur, de temps en temps, ça se repose », suggérait-il dans Le Guignolo de Georges Lautner (1960). L’acteur, lui, ne se reposait jamais, maniant mieux que personne l’ironie désinvolte. Mais « Bébel » était aussi un séducteur. Un mélange de charme et de panache qui lui a ouvert toutes les portes.
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