En tant que femme politique, Rachida Dati a dû faire face à de nombreuses remarques sexistes de la part de ses collègues hommes, comme elle le raconte dans son livre La confiscation du pouvoir.
Rachida Dati a récemment annoncé sa candidature aux élections municipales 2020 à Paris. Et comme beaucoup de candidats à l’approche d’une échéance électorale, l’actuelle maire du VIIe arrondissement de la capitale a sorti un livre. Intitulé La confiscation du pouvoir et paru chez Plon le 21 novembre, il narre les réussites et les difficultés professionnelles de la femme politique, mais également ses douleurs personnelles. L’ancienne garde des Sceaux y évoque notamment le combat qu’elle a dû mener pour s’imposer en politique, un milieu encore dominé par les hommes et toujours empreint d’un fort sexisme ordinaire.
Un problème auquel Rachida Dati a dû faire face à de multiples reprises. « Chaque fois que j’ai changé de mission ou de poste, j’ai redémarré avec la même énergie, la même envie de faire. Et, chaque fois, j’ai vu réapparaître les mêmes dénigrements, parfois, de ceux-là même qui donnent des leçons de respect et d’ouverture au monde entier« , écrit-elle dans La confiscation du pouvoir, avant de se rappeler d’une blague sexiste faite par Jean-Louis Borloo, ancien ministre de l’Écologie de Nicolas Sarkozy. « Tous les mêmes. Ils pensent êtres drôles. Comme Jean-Louis Borloo, qui, lorsque j’étais enceinte, s’amusait de mon ventre qui ne passait plus dans les travées de l’Assemblée« , peut-on lire. Une remarque de très mauvais goût, venant du politique qui était alors son collègue au gouvernement…
Et il n’était pas le seul homme politique appartenant au même camp que Rachida Dati à s’autoriser des « blagues » sexistes sur l’ancienne Garde des Sceaux. « Le seul qui avait le mérite de dire la même chose, mais sans essayer de faire croire que c’était de l’humour, c’était Claude Guéant« , écrit Rachida Dati. « Alors qu’il me croisait avant une intervention médiatique, il s’était exclamé : ‘Quand on fait des interviews, ce serait bien de mettre moins de rouge à lèvres‘. Le plus terrible, c’est qu’ils ont réussi à me faire douter de moi« , déplore-t-elle. Mais la candidate Les Républicains à la mairie de Paris n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds et n’hésite jamais à adresser des réponses pinçantes à ceux qui l’attaquent.
Crédits photos : Hamilton / Pool
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