L’exposition « The New Black Vanguard », proposée à Arles, sort des sentiers battus. Ce corpus de photographes noirs, reconnus ou émergents, va au-delà des idées reçues relatives au corps ou à la beauté, souvent véhiculées par la société.
Cette exposition comme une explosion de créativité et d’énergie présente les nouvelles voix de la photographie qui bouleversent les codes de l’art et de la mode. Et mêlent les deux, avec une liberté, une énergie, nouvelles. Cette «avant-garde noire» propose en effet de sortir des critères traditionnels de la beauté et du corps, longtemps représentés dans les magazines et dans la publicité par des stéréotypes.
«Il n’y a absolument pas de question sur le fait que la représentation est au coeur du pouvoir», a écrit la conservatrice américaine Thelma Golden. «Le vrai combat est autour du pouvoir de contrôler les images.» Ces voix nouvelles, qui sont aussi bien à New York qu’à Johannesburg que Lagos ou Londres, ont entendu le message. Elles prennent le pouvoir sans complexe.
En vidéo, retour sur le prix Women In Motion
Ces jeunes photographes, certains reconnus – Liz Johnson Artur, Tyler Mitchell qui a photographié Michelle Obama en couverture de Vogue USA, ou encore Dana Scruggs – d’autres tout juste émergents, affichent une liberté qui est celle de ceux qui ont trop longtemps été invisibles. Une image de Nadine Ijewere, avec le mannequin Wayne Booth, est intitulée «La joie comme acte de résistance.» Tout est dit. Ces nouveaux grands talents nous font reconsidérer, en nous enchantant, les notions de genre, de race, de beauté, de liberté. Un monde nouveau.
The New Black Vanguard. Eglise Sainte-Anne, Arles. Jusqu’au 26 septembre.
The New Black Vanguard, par Antwaun Sargent. Aperture. 311pages, 55 euros.
Source: Lire L’Article Complet