Après la parution dans Paris Match d’une interview d’Emmanuel Macron où le chef de l’Etat fustige le mouvement des anti-vaccins et des opposants au pass sanitaire, nos confrères de BFM TV s’interrogent sur les conséquences de cette intervention, très dure.

Le poids des mots a été évalué, et ceux d’Emmanuel Macron à Paris Match ont été jugés très lourds sur le plateau de BFM TV, ce mercredi 4 août. Réagissant à l’interview du président de la République à Paris Match parue le même jour, les journalistes présents en plateau ont craint l’effet que la dernière prise de parole d’Emmanuel Macron pourrait avoir sur le mouvement des antivax, estimant que le chef de l’État « cogne dur contre ces antivax« . La présentatrice de la tranche d’information a ainsi interrogé sa consœur du service politique de BFM TV : « Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il cogne dur contre ces antivax ?« 

Emmanuel Macron parlait en effet dans Paris Match de « quelques dizaines de milliers de citoyens en perte de sens« , professant qu’il ne céderait « en rien à leur violence radicale« , considérant qu’il y va de l’existence même des démocraties. Pour Anne Saurat-Dubois, journaliste politique pour BFM TV, c’est « une charge très lourde adressée par le chef de l’État« , qui en attaquant la position des anti vaccins, affirme que sa politique depuis le début de la crise sanitaire « s‘est faite dans des contours démocratiques« .

Emmanuel Macron risque de jeter de l’huile sur le feu

« Des propos qui risquent de jeter de l’huile sur le feu ? » se sont alors interrogés les journalistes de BFM TV pointant que le président se montre « très ferme » dans son discours. Et pour Anne Saurat-Dubois, « effectivement les termes sont très durs« , surtout quand le président parle « de violence radicale« , venant de personnes qui « confondent tout« . La journaliste rappelle également que l’interview a été donnée « depuis la Polynésie française, à un moment où il y avait déjà beaucoup de contestations contre le pass sanitaire et contre le vaccin.« 

Et si, dans l’intervalle, les manifestations ont pris de l’ampleur, Anne Saurat-Dubois estime « que le chef de l’État a renoncé à convaincre une partie des Français, qu’il considère ‘perdus pour la cause‘. Ça peut effectivement renforcer les manifestations, et surtout la détermination de certains des manifestants. » Elle le rappelle, le président ne veut pas faire « l’amalgame avec les gilets jaunes« , même si pour elle, l’épisode de 2018 est « une source de souvenir et d’expérience pour le gouvernement. » Mais ce qui est peut-être le plus important selon notre consœur, c’est que cette contestation peut « essaimer au sein de l’opinion, chez des gens qui considéreraient que les contours du pass sanitaire et de la vaccination obligatoire ne sont pas démocratiques« . Le mouvement pourrait ainsi prendre de l’ampleur, et les tensions s’aviver.

Crédits photos : Eliot Blondet/Pool/Bestimage

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